«Le plaisir de ce spectacle-là, je pense, c'est de voir Micha Lescot réagir aux actrices», estime Anne-Marie Cadieux qui, comme sa collègue Marie-France Lambert, n'a que de bons mots pour l'acteur qui incarne Simon, personnage central de Sextett.

Plusieurs critiques français qui ont vu la pièce à Lorient ou à Paris à l'automne sont d'accord avec les deux comédiennes québécoises. France Inter, Télérama, le Pariscope, Le Monde, tous s'entendent sur la qualité exceptionnelle du jeu de Micha Lescot.

Le Point parle notamment de sa «grâce», de sa «classe» et de sa «présence folle». Les éloges s'étendent généralement à l'importante distribution féminine, qui inclut entre autres Maria de Medeiros, actrice portugaise vue dans Pulp Fiction de Tarantino et Le polygraphe de Robert Lepage.

Sextett, décrit par Les Échos comme un «vaudeville trash et macabre, entre cauchemar éveillé et fantasmes hardcore», récolte aussi de bons commentaires pour la mise en scène «irréprochable» (toujours selon Les Échos) d'Éric Vigner.

On ne peut pas en dire autant du texte de Rémi de Vos, écorché à plus d'une reprise: Ouest France en parle comme d'une «logorrhée ruisselante», alors que Le Point le qualifie tout simplement de «texte mineur».

On en retient de ce discours critique que Sextett a été perçu comme une proposition délirante, menée d'une main agile par le metteur en scène, mais tout de même imparfaite. Une position résumée par cet extrait tiré du Nouvel Observateur: «Sextett, de Rémi de Vos, s'empâte en cours de route, mais la loufoquerie raffinée que lui prêtent Éric Vigner et ses six acteurs emportent la mise.»