Des découvertes venues d'ailleurs, des reprises attendues, des classiques éprouvés... L'automne des théâtres montréalais fait déjà rêver les mordus. Voici donc, en rafale, un coup d'oeil sur ce que nous réservent les mois automnaux des salles montréalaises.

Au TNM, la saison s'amorce avec des invités lyonnais. Du 8 au 18 septembre, le Théâtre des Célestins de Lyon occupera la scène du Nouveau Monde avec Blackbird, de David Harrower, dans une mise en scène de Claudia Stavisky. Pièce d'ailleurs montée en avril au Prospéro, ce règlement de comptes entre un homme dans la cinquantaine et une jeune femme réunira dans un duel torride les acteurs Maurice Bénichou et Léa Drucker.

Quelques jours après les représentations de Blackbird, le TNM cède sa scène à René Richard Cyr qui s'attaque à Beaucoup de bruit pour rien, de William Shakespeare. Cyr dirigera notamment Macha Limonchik et Benoît McGinnis, dans cette comédie jouée pour la première fois à Montréal.

Pendant ce temps, de l'autre côté de la rue au Théâtre Jean-Duceppe, Michel Tremblay va ouvrir une saison «100% québécoise». Et ce sera à Serge Denoncourt que reviendra l'honneur de mettre en scène Fragments de mensonges inutiles, un nouveau texte de Tremblay qui traite de la difficulté de vivre son homosexualité à l'adolescence.

Ensuite, à la fin du mois d'octobre, Duceppe propose Une maison face au nord, de Jean-Rock Gaudreault, dans une mise en scène de Monique Duceppe. Cette pièce sur l'émergence des vieux souvenirs réunira sur scène Pauline Martin, Michel Dumont, Marcelo Arroyo, Geneviève Bilodeau, Jean-Sébastien Lavoie et Harry Standjofski.

Septembre marque aussi le retour du metteur en scène Alexandre Marine, sur les planches du Rideau Vert. Celui qui en 2007 avait brillamment monté Marie Stuart renoue avec la comédienne Sylvie Drapeau, dans une version d'Un tramway nommé Désir qui s'annonce explosive.

Au Théâtre d'Aujourd'hui, la saison débute avec Caravansérail, un texte de Robert Claing écrit pour Benoît Dagenais et Paul Savoie, qui raconte l'histoire de deux Québécois désenchantés et arrivés au mitan de leur vie. Au coeur d'une journée caniculaire en France, ils décideront néanmoins de mettre les compteurs à zéro et de tout recommencer. La mise en scène de Caravansérail sera de Robert Bellefeuille. Au même moment, à la salle Jean-Claude Germain, on pourra voir Un suaire en saran wrap, une création du Groupe du Square écrite, mise en scène et interprétée par Manon Lussier.

Du côté d'Espace Libre, le mythique Vie et mort du roi boiteux de Jean-Pierre Ronfard inaugurera une saison qui prendra son envol le 21 août. Frédéric Dubois signe la mise en scène de cette production du Théâtre des Fonds de tiroir de la pièce qui a ouvert les portes d'Espace Libre en 1981. Une quinzaine de comédiens incarneront des personnages habités de passions contradictoires, qui se prennent pour des reines et des rois.

Au Quat'Sous, la pièce Mort de peine d'Yvan Bienvenue verra finalement le jour. Cette pièce qui devait être jouée en mars 2009 dans le nouveau Quat'Sous est qualifiée de «conteries d'horreurs et de moments tendres». Louis Bélanger en signe la mise en scène. Plus tard, en octobre, le Quat'Sous reprend Hippocampe de Pascal Brullemans (mise en scène d'Éric Jean), qui sera aussi vue au CNA à l'automne prochain. Éric Jean remettra ça en novembre, avec Chambre(s), une création signée Pascal Chevarie qui propose «un nouveau voyage dans les méandres de l'âme humaine où la réalité côtoie un univers onirique envoûtant».