Chaque semaine, un invité de La Presse prend position sur des sujets qui marquent son actualité. Cette semaine: P-A Méthot.

Les personnes nostalgiques: pour

«Elles nous rappellent de vieilles affaires dont on ne se souvenait pas qu'on s'en ennuyait. J'aime le retour aux vinyles, aux vieux films. J'ai plus peur du moderne, du fait que d'ici quelques années, on ne se donnera plus la main. C'est rendu rare quelqu'un qui te regarde dans les yeux. Je trouve qu'on en a un peu échappé.»

Le culte du bien-être: contre

«Pas comme un nouveau sens à sa vie. Ceux qui se mettent à triper kale et quinoa sont fatigants. Tu vivais avant le chou kale et tu vas continuer à vivre après aussi! Je n'ai rien contre les choix santé, je me fais moi-même beaucoup de jus. Mais il ne faut pas devenir fou avec ça. Certaines personnes en deviennent très égocentrées alors que le bien-être est censé les ouvrir sur le monde.»

Les personnages dans les spectacles d'humour: pour

«Du moins pour ceux qui le font bien. André Sauvé, François Bellefeuille ou les Denis Drolet sont formidables dans leurs personnages respectifs. Ceux qui vivent en personnages sont capables de jouer sans costume. Moi, ça me "turn off" complètement. Il m'est arrivé dans des galas de me déguiser, mais c'est vraiment P-A Méthot qui est habillé en quelque chose!»

La danse en ligne dans les partys: pour

«D'après moi, ç'a été inventé pour les veufs pour qu'ils puissent danser dans les mariages ou les baptêmes. Je suis pour tout ce qui est festif dans la vie. Tu peux être sûr que je vais en faire au Centre Bell. J'ai suivi des cours de danse sociale pendant six ans avec mes parents. Ils dansaient super bien! Dans toutes les fêtes, mes matantes sont toujours contentes que je sois là, car elles savent que je vais être sur la piste de danse.»

L'establishment en humour: contre



«Je suis absolument contre, car je trouve que ça standardise. Je pense même que c'est épeurant. Je n'ai rien contre les grosses boîtes, je fais même partie d'une d'entre elles, mais il faut que l'humour reste disparate, qu'il soit de toutes les couleurs. Il faut rester loin d'une manière unique de faire l'humour au Québec. Par contre, je n'ai pas fait l'École de l'humour, mais je suis totalement pour ce genre d'institution qui permet de montrer aux jeunes une manière de travailler et une constance.»

La pression de sortir de la relève: contre

«Je le suis peut-être encore et ça ne me fait rien! C'est devenu monnaie courante de se faire catégoriser dans la relève par les médias. Mais on ne sait pas quand ça finit! J'ai été 18 ans dans la relève selon les gens. À un moment donné, ça devient vraiment tannant! C'est un terme galvaudé et si tu n'as pas un premier spectacle ou que tu n'es pas connu, tu es mis dans cette catégorie.»