François Massicotte ne voit pas le temps passer. «Je me revois animer Cégeps en spectacle, avant même que j'entre à l'École nationale de l'humour, dit-il. Faire partie des Lundis Juste pour rire, peu après les avoir vus à la télé avec Ding et Dong, jamais je n'aurais pu penser me retrouver sur cette scène-là!»

Dans son nouveau spectacle, mis en scène par Gilles Cormier, l'humoriste prend donc le temps de remercier ce public qui l'a soutenu durant toutes ces années et pour lequel il a décidé de se dévoiler plus qu'avant.

«C'est pour ça que le spectacle s'appelle Jugez-moi. Il y a beaucoup plus d'autodérision qu'avant. Au début, on ne veut surtout pas montrer nos faiblesses. Alors que là, c'est ce qui fait que c'est drôle. Je montre mes défauts. Je les grossis et on rit de ça.»

Dans Jugez-moi, il parle de sa vie personnelle. Il raconte notamment comment il a fraudé Hydro-Québec avec (son coloc) Denis Villeneuve quand il était jeune. Il évoque aussi sa vie familiale avec ses trois enfants, son fils de 12 ans et ses deux enfants noirs accueillis grâce au centre jeunesse de Montréal.

«Quand on se promène, les gens me demandent si on les a adoptés, mais je leur dis que ma blonde m'a trompé avec P.K. Subban!»

Autres sujets: la frénésie actuelle pour les émissions culinaires, son problème de surconsommation (un numéro qu'il a écrit avec l'aide du collègue Patrick Lagacé) et l'actualité (la corruption en politique et dans le secteur privé, la Charte des valeurs québécoises, etc.). Le tout avec humour, bien sûr.

François Massicotte a également collaboré avec le journaliste de La Presse Richard Labbé, pour parler des gestes disgracieux dans le sport, notamment au hockey. «J'ai choisi de collaborer avec Richard car je le trouve très drôle, dit-il. Il fait de bonnes comparaisons dans ses articles. Il pourrait être scripteur humoristique!»

Aider les enfants

Touché par la détresse que vivent certains enfants québécois, François Massicotte est porte-parole de la Fondation du centre jeunesse de Montréal.

«Ce sont nos enfants, dit-il. Beaucoup ont des problèmes, à cause de la toxicomanie, à cause de la pauvreté ou du manque de travail des immigrants quand ils arrivent. Il faut s'en occuper.»

François Massicotte et sa blonde ont accueilli deux enfants grâce au programme Banque mixte du centre jeunesse de Montréal. Ils trouvaient que l'adoption à l'international était un processus trop long. «C'est sûr qu'il faut vivre avec le fait que les parents de ces enfants ne sont pas loin, contrairement à ce qui se passe avec l'adoption internationale. Tu espères toujours que ton enfant va rester chez vous, alors que le système espère que les parents de ces enfants vont se remettre sur le bon chemin. Les statistiques disent que dans 92% des cas, les enfants restent dans leur famille d'accueil, mais il y a toujours une inquiétude.»

> Le spectacle du 12 octobre de Jugez-moi sera présenté au bénéfice de la Fondation du centre jeunesse de Montréal.

Amoureux de sport

Q: Tu adores le football américain. Quelle est ton équipe préférée?

R: Les Patriots. Belichik est un génie. Ils sont 4-0 actuellement avec des rookies. Ça, c'est du coaching!

Q: Tu aimes les Pats malgré les controverses et l'espionnage?

R: Ça, c'est ridicule! Qui n'enregistre pas ce que font les autres?

Q: Tu aimes aussi le tennis?

R: Oui, je regarde ça depuis que je suis tout petit. Mon père (Jean-Paul Massicotte) est entré au Panthéon du tennis québécois, il y a deux ans. Il a joué jusqu'à sa mort. Moi, je joue avec mon fils.

Q: Tu suis le hockey?

R: Oui, surtout depuis que mon fils joue. Je suis le Canadien.

Q: Le public met-il trop d'espoirs dans l'arrivée de Daniel Brière?

R: On a toujours des attentes énormes, alors je répondrais oui! Mais moi, ce n'est pas Brière qui m'excite, c'est Galchenyuk, Gallagher et Eller.

Q: On va finir par la gagner, cette Coupe?

R: Oui, cette année ou l'an prochain!