Pour la troisième année, le Marrakech du rire battra son plein à partir de mercredi, réunissant des humoristes francophones de haut calibre dont Jamel Debbouze, Gad Elmaleh, Frank Dubosc, Omar Sy, Florence Foresti, mais aussi Rachid Badouri et Anthony Kavanagh. La Presse sera sur place cette semaine pour y suivre les deux québécois et prendre le pouls de l'évènement devenu un incontournable de l'humour.

Créé en 2011, le Marrakech du rire de Jamel Debbouze attire déjà les plus grands noms. Son grand gala de clôture est retransmis à travers la francophonie par TV5, mais aussi sur la chaîne française M6 où il est suivi par plus de deux millions de téléspectateurs. Mais à quel moment le comédien a-t-il décidé de mettre sur pied ce festival?

«C'est en voyant Juste pour rire, lance-t-il spontanément. On veut absolument avoir l'empreinte québécoise au Marrakech du rire. D'abord parce qu'ils ont été les premiers à nous solliciter et ça on ne l'oublie pas. Mais surtout parce qu'ils sont très forts! Ça m'a beaucoup inspiré quand on a réalisé le potentiel, les infrastructures et l'envie qu'il y a avait au Maroc d'avoir un tel festival. Ça a mis presque 20 ans pour mettre ça sur pied», ajoute l'humoriste français.

Le déclic se fera plus concrètement sur une scène de Casablanca alors que l'humoriste partage l'affiche avec Éric et Ramzy, Gad Elmaleh, Dany Boon et Pierre Palmade.

«Il s'était vraiment passé quelque chose. La manière dont le public marocain reçoit ça est unique», précise Jamel.

Cette année encore devant un parterre de vedettes et des milliers de spectateurs rassemblés sur une scène extérieure plantée dans le majestueux décor du Palais Badia de Marrakech, Jamel Debbouze présentera de nouveaux sketchs écrits spécialement pour l'occasion, entouré de ses invités. Si Rachid Badouri vivra l'évènement pour la seconde fois, Anthony Kavanagh fera cette semaine son baptême au Marrakech du rire.

«On mesure l'ampleur que ça a pris à travers l'engouement des comédiens qui veulent participer. C'est toujours compliqué la première fois et aujourd'hui, c'est eux qui nous sollicitent», explique Jamel.

Le festival reste à l'affut de ce qui se passe sur la scène humoristique québécoise afin de programmer de nouvelles têtes d'affiche.

«Dès qu'on est touché et qu'il y a de l'envie, on programme. L'an dernier on a eu Martin Matte et je rêve encore d'avoir des pointures comme Michel Courtemanche ou André-Philippe Gagnon! J'adorerais travailler en collaboration avec Juste pour rire, pour être jumelé avec eux», confie Jamel Debbouze.

Invités-surprises

De nombreux invités-surprises seront du grand gala de clôture, dont Jean Dujardin, selon nos sources. «J'aimerais beaucoup faire un sketch avec Johnny Hallyday. J'adore les contre-emplois!», lance Jamel.

Rachid Badouri y participera également en plus de prendre d'assaut la scène extérieure du Palais Badia pour présenter Arrête ton cinéma jeudi soir.

«On s'est retrouvé à Marrakech l'an dernier et il a fait un malheur! On n'a pas eu le choix de le reprogrammer cette année car le public voulait le revoir», s'amuse Jamel.

Rachid Badouri participera également à un match de soccer caritatif vendredi au profit de l'association Al Karam pour la protection de l'enfant en situation précaire. Ce sera l'occasion pour Jamel Debbouze et ses invités de se mesurer à des joueurs professionnels.

Cette année, le festival poursuivra aussi son engagement auprès des jeunes talents avec la Scène ouverte du Marrakech du Rire qui opposera notamment le québécois Olivier Martineau à un lauréat marocain, belge et français qui se produiront sur la scène de l'hôtel Le Marrakech à l'occasion de spectacles gratuits jeudi et vendredi.

Grâce à son festival, Jamel espère continuer à bousculer les tabous dans la société marocaine et continuer d'attirer de nombreux touristes.

«J'adorerais que le Marrakech du rire ressemble au Carnaval de Rio avec une touche de Juste pour rire. Le Maroc est tributaire du tourisme et le festival permet de remplir les hôtels en plus de créer des emplois, et pourquoi pas, de changer les mentalités», conclut Jamel Debbouze.