Présenté 625 fois, le troisième spectacle solo de François Morency a pris fin à l'automne 2008. L'humoriste n'est pas monté sur scène depuis, mis à part des shows privés et quelques galas. Il avait donc hâte, hier, de présenter son projet de quatrième solo, intitulé Furieusement calme, qu'il lancera le 12 février 2014.

«Je suis très heureux de faire ce quatrième one-man-show, car c'est sur scène que tu prends ta vraie valeur, a-t-il dit. Sur scène, tu ne peux pas tricher. La scène, c'est la justice ultime.»

Il a eu le goût d'écrire ce spectacle après la sortie, l'an dernier, de son livre Dure soirée, dont il a vendu 25 000 exemplaires.

«Écrire, c'est la partie facile, dit-il. Tu es dans une bulle, seul chez toi. Puis, tu fais des tests et tu réécris après avoir eu l'opinion des gens, car c'est un art très démocratique, l'humour. C'est le public qui fait que tu retiens ou pas un numéro.»

Il sera beaucoup question de lui dans ce spectacle, mais aussi de la peur, un thème «très porteur qui touche les gens». «Dans la vie, tu as peur pour tes enfants, tu as peur pour tes parents, tu as peur de la maladie, du vide, d'arriver en retard ou de 1000 bébelles. Il y a donc un numéro là-dessus.»

Le spectacle ne comportera aucun message. «Je suis zéro porte-étendard, assure l'humoriste de 46 ans. Il n'y a pas de message ni d'intention. Le but est que ce soit furieusement drôle.»

Pour écrire les textes, François Morency est épaulé par Pierre Prince, Benoît Pelletier et Stéphane Poirier. Éric Belley mettra le spectacle en scène.

«J'ai connu Éric quand il était directeur des galas à Juste pour rire. Les gens qui sortent de Juste pour rire en sortent brisés et plus forts que jamais! Éric est à son top maintenant.»

François Morency en cinq dates

> 1986 : Il commence à faire de l'improvisation à l'Université Laval alors qu'il étudie en journalisme. «Je ne voyais pas d'application concrète de mon bac et quand j'ai fait de l'impro, ça a fait: waouhh! C'est là que je me suis éveillé.»

> 1990 : Son premier numéro de monologuiste payé, au bar Le Dagobert à Québec, dans le cadre des Lundis Juste pour rire. «J'ai eu 100 piasses cash pour ce numéro! Je l'avoue. Je suis prêt à témoigner devant la commission Charbonneau! Pas de trouble avec ça!»

> 1992 : Son entrée à l'École nationale de l'humour. «Ça a changé un paquet de choses pour moi. Ça m'a donné une structure et un environnement et ça m'a permis de venir à Montréal puisque jusque-là, j'étais à Québec.»

> 1996 : Sa première partie de Céline Dion, trois soirs au Centre Molson. «J'étais vaguement connu, comme Jérémy Demay aujourd'hui. La salle était comble. Par un miracle, les gens m'ont écouté religieusement. Ça a marché canon. J'ai des frissons quand je t'en parle.»

> 1997 : Son premier solo dans le cadre du festival Juste pour rire. C'était une première pour JPR de lancer un one-man-show durant le festival. «On a fait 35 soirs au Cabaret Juste pour rire. J'étais comme en résidence. C'était le plus bel été de ma vie.»