Stéphane Lefèvre a collaboré à la conception, la mise en scène et la réalisation du nouveau spectacle de son ami Réal.

«On s'est connus en 1987, en secondaire 4, à la polyvalente de Sainte-Thérèse, dit Stéphane Lefèvre. On avait des cours d'art dramatique ensemble. Notre professeur, Yves Trudel, jouait le personnage de Méo dans Elvis Gratton. On a monté ensemble Les fourberies de Scapin. On faisait aussi de l'impro sur l'heure du dîner.»

Les deux amis aimaient les mêmes choses et riaient aux mêmes blagues. «On avait des physiques complémentaires, comme Laurel et Hardy», lance Stéphane Lefèvre.

Du coup, ils se sont inscrits à l'école de théâtre du cégep Lionel-Groulx, puis ils ont écrit un spectacle qu'ils ont joué à Boisbriand. «On avait tout fait tout seuls: produire et vendre le spectacle à la Ville, coller les affiches, chercher des commanditaires et vendre les billets», se rappelle Stéphane Lefèvre.

Le duo C' Réal et Stéphane K a joué ce spectacle pendant huit ans. «On a donné à peu près 800 représentations, dans les écoles, les festivals, les bars et des congrès, précise Stéphane. Puis, la passion s'est effritée. Réal a continué et j'ai découvert le plaisir de travailler derrière la scène.»

Ils ont fait plusieurs émissions de télé, dont Les démons du midi, à Radio-Canada, mais c'est comme assistant de Réal que Stéphane Lefèvre a poursuivi l'aventure.

«On s'est connus à 16 ans, on en a 42. On avait un plaisir de jeunes fous à travailler ensemble et on l'a encore, dit-il. C'est merveilleux. Quand on s'assoit pour pondre des textes, la magie opère toujours. On sait que c'est précieux. On fait attention pour protéger notre complicité.»

Connaît-on le vrai Réal Béland? «Il y a une part que je connais et que vous ne connaissez pas, répond-il. Mais Réal a aussi un jardin secret. Il ne se dévoile pas sur tout. Je pense qu'il traîne ça depuis son enfance. Il est très timide et renfermé, mais s'est beaucoup décoincé avec le temps. Il aime le monde. C'est quelqu'un de très gentil et d'attachant.»

Le plus grand défaut de Réal Béland, selon Stéphane Lefèvre? «C'est un front de boeuf qui fonce. Il y a du René Angélil en lui. Il est entêté.» Et sa plus grande qualité? «Il est né pour faire rire.»