Daniel Clarkson et Jefferson Turner sont probablement les plus grands fans de Harry Potter au monde. Il le faut, pour décider de résumer les sept livres écrits par J.K. Rowling en 70 minutes bien tassées.
Les deux humoristes ont créé il y a sept ans déjà le spectacle Potted Potter, qui circule depuis un peu partout, de Londres à New York en passant par Toronto, où ils se sont produits pendant trois semaines.
«Je suis encore surpris de ce succès, chaque jour je suis étonné», lance Daniel Clarkson, qui était de passage à Montréal hier avec son comparse pour promouvoir le spectacle qui sera présenté au Corona du 23 au 28 avril. Ils en ont joué un court extrait - deux minutes au rythme endiablé pour résumer le premier livre! - donnant un aperçu autant de leur connaissance profonde de l'oeuvre que de leur vision décalée.
«C'est Jeff qui joue Harry Potter, ce qui signifie que j'incarne les 325 autres personnages», lance Dan dès le départ. Ce dernier change d'accessoire - qui ont tous l'air d'avoir été achetés au Dollarama - pour incarner chaque personnage: une perruque aux teintes rosées pour Ron, de longues tresses blondes pour Hermione, des petites oreilles de diable pour Voldemort.
«C'est vrai que nous utilisons des objets faciles à trouver, pour que les enfants qui désirent faire la même chose que nous s'en inspirent», admet Daniel.
Le spectacle s'adresse cependant autant aux enfants qu'aux adultes, affirment les deux ex-animateurs de la BBC, et aux fans comme aux non-initiés. «C'est d'abord un spectacle familial d'humour, on veut que les parents s'amusent autant que leurs enfants», dit Jefferson Turner, qui souligne que Potted Potter navigue entre la parodie et l'hommage.
«C'est une spécialité britannique, rire de ce qu'on aime.» Les maniaques de Harry Potter ne leur ont pas encore lancé de tomates, ajoutent les deux hommes, signe que malgré tout, ils «respectent» l'oeuvre. «Notre lecture est différente de celle des romans, et aussi de celle des films», dit Daniel, qui fait tout le travail d'écriture et est incollable sur le sujet. «Nous relisons les livres tout le temps!»
En plus de quelques chansons et des changements de costumes, on nous promet aussi une vraie partie de Quidditch qui implique tous les spectateurs. «Il faut le voir pour le croire!», rigole Jeff.
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Du 23 au 28 avril au Corona. En anglais seulement.