Il en a vécu de grands moments d'émotions Rachid Badouri depuis ses premiers pas sur scène en 2007 avec Arrête ton cinéma, son premier one-man-show dont il a donné plus de 400 représentations au Québec. Après un véritable succès en France, il s'apprête à conquérir avec ce spectacle le Maroc, la Tunisie et les Antilles.

«Faut pas se tanner de le faire!», lance à la blague Badouri qui sera de retour en 2013 au Québec avec Badouri rechargé, un tout nouveau spectacle qu'il présentera au Théâtre St-Denis à l'automne prochain.

Après avoir parlé de sa famille et de ses origines, Rachid Badouri se dit maintenant prêt à faire entrer son public dans son quotidien d'homme marié.

«Je vais principalement raconter des choses que j'ai vécues entre le moment où j'ai été découvert et aujourd'hui. Rien qu'avec mon aventure française, je pouvais faire tout un show! J'ai aussi envie de parler de mon succès et du fait que je suis passé d'un parfait inconnu à une personnalité publique en un clin d'oeil!», explique Badouri.

Si on savait déjà l'humoriste amateur de musique et danse, on apprendra également qu'il a de nouvelles passions. «J'aime ma santé et depuis le décès de ma mère, j'en prends soin, de manière un peu trop intense! On retrouve beaucoup d'extrémisme dans mon nouveau spectacle, car c'est le seul moyen pour moi d'exceller dans quelque chose», précise Rachid Badouri qui n'hésitera pas à partager sur scène sa première expérience d'irrigation du colon et à dévoiler certains de ses défauts.

Les fans de l'humoriste également seront ravis de retrouver la «saveur Badouri», entre anecdotes, imitations d'accents et danse, grâce à une mise en scène de son complice de la première heure Guy Levesque.

Sa confidence

«Après la mort de ma mère, j'ai travaillé encore plus fort. Si elle avait pu sortir du ciel, elle m'aurait dit de me remettre tout de suite au travail! Alors tout ce que je fais maintenant, c'est pour elle»

Avec qui changerais-tu de vie ou de carrière?

Denzel Washington, mais seulement pour une semaine, car j'adore ma vie! Je ne changerais pas de femme, juste de carrière! J'emmènerais la mienne dans sa maison et je lui prêterais mon chez-moi à Laval!

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce que tu fais?

J'ai simplement décidé de ne pas être malheureux. J'avais des super jobs, j'étais l'un des seuls dans mon entourage à avoir été agent de bord. À 19 ans, je faisais le tour du monde! Je me suis vite rendu compte que si je ne divertissais pas les gens, je deviendrais un vieux mononcle amer.

Un achat que tu as fait récemment et que tu regrettes?

J'aime beaucoup les vêtements cintrés et des fois, j'exagère. J'ai acheté un très beau manteau sans me rendre compte qu'il était trop petit pour moi. Je peux juste le mettre ouvert. Mais comme c'est un manteau d'hiver, ça risque d'être compliqué!

Qu'est-ce qui te fait rire dans la vie?

C'est vraiment méchant, mais du monde qui se pète la gueule. J'ai reçu une vidéo d'un gars en costume de bain qui saute «en bombe» dans une piscine gelée, mais la glace ne brise pas. Le gars qui filme meurt de rire!

Le film qui t'a le plus marqué?

Il y en a plusieurs. La journée où la science-fiction a fait un pas de géant, c'est quand La Matrice est sorti. La terre s'est arrêtée de tourner pendant 10 secondes. À la fin du film, plus personne ne parlait dans la salle. Avec Le dîner de cons, j'ai eu peur de mourir de rire! Sinon, plus jeune, je voulais vivre dans Un prince à New York. Pour le meilleur punch, c'est sans contredit The Usual Suspects.

Quel serait le titre de ta biographie?

La vie après le rire. Ça devait être le titre de mon prochain spectacle, mais c'était un peu trop songé, alors on a changé. Mais pour ma biographie, ça sera parfait!