Peter MacLeod présentera Sagesse reportée, son quatrième one man show, du 5 au 8 octobre au Théâtre St-Denis. À 41 ans, l'humoriste beauceron a décidé de déboulonner l'idée préconçue selon laquelle, quand on entre dans la quarantaine, on devient plus sage.

«Socialement, je me suis aperçu, en passant le cap de la quarantaine, qu'une certaine pression sociale s'installait: à 40 ans, faut être beaucoup plus responsable, plus sage. On dirait que, tranquillement, il faut que tu prépares ta vieillesse. Moi, je me trouve trop jeune pour être vieux! Je suis quand même responsable, j'assume mon âge, mais le moule social qui me suggère de faire attention à tout me dérange. La sagesse a le dos large»! explique Peter MacLeod.

Sur scène, l'humoriste emprunte le style du célèbre justicier-célibataire Simon Templar, alias Le Saint. Un clin d'oeil à la série télé britannique des années 60 donne des allures de bande dessinée au spectacle, dans lequel le petit personnage auréolé est évoqué dans une animation visuelle et dans la scénographie. «On se ressemble beaucoup! Mon côté justicier vient du fait que je dénonce et ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Et comme lui, je suis un célibataire endurci qui a un respect de l'être humain et de la femme, mais qui ne veut pas vivre comme les autres», ajoute-t-il.

S'il dénonce les pressions de la société matriarcale, explique pourquoi les hommes et les femmes ne sont pas faits pour vivre ensemble et joue même à Nostradamus, Peter MacLeod livre avant tout au public son one man show le plus personnel. L'humoriste n'a en effet pas hésité à parler de sa sexualité et à consacrer un numéro à sa mère.

«C'est 100% moi dans le spectacle. C'est du grand moi! C'est la première fois que je me découvre. Je ne suis pas une personne qui se raconte beaucoup, mais j'ai beaucoup de vécu et je me permets de le partager. Ça fait 20 ans que je parle de sexe et les gens vont peut-être penser à tort que je suis une espèce de bombe sexuelle. Dans la réalité, je suis un très grand timide. Ça me prend beaucoup de temps avant d'avoir de l'intimité avec la gent féminine. Avec ce numéro-là, je ne peux pas être plus à nu que ça! Je suis très rationnel en matière de sexualité, ce qui m'amène à parler aussi des turn-off. Je rends également un bel hommage à ma mère. Il n'y a rien d'écrit, ce sont juste des faits vécus en tant qu'enfant diagnostiqué hyperactif. J'explique d'entrée de jeu que j'ai écrit au pape pour faire béatifier ma mère. Elle mérite bien ça, juste de m'avoir éduqué, c'est un miracle!»

Q/R

Si tu étais une chanson?

Je serais une chanson rock qu'on aime écouter quand on fait un road trip.

Si tu étais un vice?

Je serais un vice caché.

Si tu étais une guerre?

Je serais la dernière. Tant qu'à en faire une, ça péterait fort.

Quel est ton premier disque et quel est ton premier livre?

Johnny Farago qui chante Elvis. C'est ma mère qui m'avait acheté ça. Mon premier livre doit être un de ceux sur la religion que donnait le prêtre qui passait dans le village.

La chose la plus folle que quelqu'un ait faite pour toi?

Quand j'étais à la radio, j'ai vu un gars qui s'est fait tatouer mon visage.

Quelle ta citation favorite?

«Sais-tu ce qu'est un ami? C'est quelqu'un qui te connaît, mais qui est quand même ton ami.»

Si tu ne pouvais plus pratiquer ton art, quel métier ferais-tu?

J'adore la publicité. J'aime beaucoup la créativité qu'il y autour de ça.

À quoi es-tu accro?

La pêche dans le Grand Nord québécois. J'en ai tellement besoin. Ça vient me chercher, je vais même prendre des risques pour aller pêcher.

Quelle est ta plus mauvaise habitude?

La cigarette.

Quel est ton rêve le plus fou?

Avoir une immense terre avec une immense allée, assis sur un immense tracteur.

Si tu étais une personnalité qui a marqué l'histoire?

James Bond ou Le Saint. Un agent secret quoi!

Si tu étais un plaisir coupable?

Un gâteau au fromage avec un coulis aux framboises. Sérieux, sais-tu combien il y a de tasses de sucres là-dedans!

Ce que tu détestes par-dessus tout?

Les menteurs. Je le sais toujours quand on essaie de m'en passer une.