Elles sont déjà passées par là et sont bien placées pour savoir combien la route est longue avant de voir son nom en haut de l'affiche. Les expérimentées Claudine Mercier et Marie-Lise Pilote ainsi que les humoristes reconnues sur le tard, Nabila Ben Youssef et Dorice Simon, donnent des conseils aux humoristes émergentes.

Claudine Mercier

Pour Claudine les humoristes doivent avant toute chose se distinguer.

«Mario Jean a eu son Ti-Guy Beaudoin, Jean-Marc Parent a eu le handicapé, Lise Dion a eu le Dunkin, Marie-Lise, c'était la fille des Îles ou la méchante. Il y a toujours un personnage ou un numéro qui ressort plus que les autres. C'est ce genre de choses qui te permet de faire le Festival Juste pour rire et de trouver un producteur. Il faut trouver quelque chose de particulier, de très défini.»

Marie-Lise Pilote

Marie-Lise, qui prépare son retour pour l'automne 2012, conseille aux jeunes de ne pas essayer de faire de «l'humour de gars».

«Restez féminines pour l'amour de Dieu! Refaisons les choses à notre manière. Les gars ne se gênent pas pour nous câler. Que les filles pointent des gars dans la salle. On s'est assez fait maganer!»

Nabila Ben Youssef

Nabila estime que les jeunes humoristes ont besoin de croire en elles-mêmes, «même s'il y en a dans notre entourage qui n'y croient pas».

«Il faut avoir pas mal d'audace, même si on dérange, persévérer au maximum, même si c'est encore un milieu de gars, et s'assumer comme on est, même si ça ne plaît pas à tout le monde.»

Dorice Simon

Dorice croit que débuter trop jeune n'est pas toujours un avantage.

«Il faut beaucoup de maturité pour être sur scène. Il faut avoir quelque chose à dire, être persévérante et être bien entourée. Sinon, ça peut être long longtemps.»