Passion, audace, émotion, plaisir: la TOHU présente, du 15 au 27 février, un spectacle de cirque de haut niveau avec 10 numéros exécutés par une vingtaine d'artistes du monde entier, tous primés par le Festival mondial du cirque de demain (FMCD), organisé chaque hiver à Paris.

Ce sont deux créateurs du Festival mondial du cirque de demain, Pascal Jacob et Alain Pacherie, qui amènent ce spectacle, présenté pour la deuxième fois à Montréal. Parmi les 10 numéros à l'affiche, quatre ont été récompensés lors du 32e FMCD, qui a eu lieu du 27 au 30 janvier dans la capitale française.

La trapéziste suédoise Uuve Jansson, qui a étudié à l'École nationale de cirque de Montréal, vient présenter le numéro qui lui a permis de gagner la médaille d'or, la quatrième médaille d'or remportée par un diplômé de l'ENC à ce concours.

«C'était époustouflant comme performance au trapèze ballant», dit Stéphane Lavoie, directeur général de la TOHU, qui était président du jury du festival. Il y aura aussi le fil-de-fériste Christer Pettersen, également primé à Paris.

«Je vais présenter à la TOHU ce que j'ai créé à Montréal en octobre dernier pour le spectacle Wintuk du Cirque du Soleil, à New York, où j'étais de novembre à janvier», explique par l'entremise de l'internet Christer Pettersen, qui mélange humour et équilibres sur un fil souple qu'il utilise aussi comme une balançoire.

Les Montréalais pourront admirer le jongleur et amuseur public espagnol Kérol, médaille d'argent à Paris. La Troupe nationale de Chine, aussi médaillée à Paris, présentera un numéro d'équilibre sur des cannes hautes de près de 20 pieds. «Un numéro qu'on n'a jamais vu ici», dit M. Lavoie.

«Volet artistique différent»

Les six autres numéros, présentés dans le passé à Paris, seront inédits à Montréal. «Ils se distinguent par leur technique très élevée frôlant la perfection ou par un volet artistique différent de ce qu'on voit d'habitude, dit Stéphane Lavoie. Il s'agit d'un spectacle familial impressionnant, car ce sont tous des numéros très forts, comme on en voit seulement un ou deux habituellement dans un spectacle. On est assez chanceux de les voir à Montréal.»

Les Français Éric Longequel et Anthonin Hartz mettent en scène un spectacle de diabolo qui combine jonglerie et théâtre. «Parmi les meilleurs au monde», dit Stéphane Lavoie. Lunga, de son vrai nom Nokulunga Buthelezi, est une contorsionniste d'Afrique du Sud qui va au maximum de la souplesse du corps humain. «Et elle le fait avec un sourire et une élégance désarmantes», dit M. Lavoie.

Les autres artistes du spectacle sont Mât chinois, formé de membres de l'École de cirque de Tunis, le duo de main à main ukrainien Igor Gavva et Iuliia Palii, le jongleur russe Pavel et le Kazakhe Darkan Kambychev, spécialiste des sangles aériennes.

Le show ressemblera à celui présenté à Paris: même orchestre, même décor et même animation de Calixte de Nigremont, un maître de cérémonie très XVIIIe siècle, original, cultivé et qui présente chaque numéro avec humour et moult détails. Il n'en est pas à sa première visite à Montréal et connaît bien l'actualité québécoise.

«J'ai quasiment mon rond de serviette chez vous! dit-il depuis Paris. J'adapte mon propos à la situation montréalaise. Je lis Cyberpresse quand je suis en France, pour savoir si M. Charest et M. Tremblay sont toujours en place! J'ai commencé ma carrière du temps de Géranium 1er! Je ne suis pas un perdreau de l'année dans le domaine!»

Des élèves de l'ENC ouvriront le spectacle dans une mise en scène de Johanne Madore. La première sera également accompagnée à la TOHU du vernissage de l'exposition Icônes/Iconoclastes du photographe américain Wayne Schoenfeld. «Il crée des mondes inspirés des foires et des fêtes gitanes, dit Stéphane Lavoie. Il recrée des univers avec les géants, les femmes à barbe ou les frères siamois. On jurerait que les photos datent de 100 ans. On peut aussi admirer des photos des coulisses et de ce qui se passe dans les roulottes après les spectacles.» À voir du 15 février au 6 mars à l'Espace BOHU.

Le Festival mondial du cirque de demain, à la Tohu, du 15 au 27 février.