Y'aura-t-il des élections fédérales cet automne? Réponse le 10 novembre au Théâtre Saint-Denis. Si le premier ministre Patrick Huard, chef du parti Bleu, ne s'y présente pas, le chef de l'opposition, Martin Matte, a annoncé mardi qu'il déclenchera des élections.

Pour un Denis (Coderre) qui démissionne, voilà un Mike (Ward), un Rémy (Girard) et un Pierre (Brassard) qui arrivent en renfort pour compléter la distribution des 5e Parlementeries.

À six semaines de la première représentation, l'actualité politique est particulièrement divertissante à Ottawa. Cela tombe bien puisque pour la première fois, les Parlementeries se transportent sur la scène fédérale.

Pierre Brassard sera le chef du parti Orange (NPD) d'un pays qui, dit-il, ressemble à Virginie: «On sait que ça va finir, mais on sait pas quand.» Son slogan: «Vote pour mon parti, on va t'oranger ça.» Rémy Girard a accepté le portefeuille de l'Environnement. De son côté, Mike Ward assistera le chef de l'opposition à titre de conseiller en Justice.

Absent lors de la conférence de presse, le premier ministre a fait savoir, par la voix de sa ministre de la Culture et du Patrimoine, Lise Dion, qu'il ne pouvait pas être là parce que ça «ne lui adonnait pas»: «Je suis à l'Omnium de golf de Kaboul...» Mme Dion s'est faite rassurante: «Ça va très bien: on n'a plus une cenne!»

Quant à Laurent Paquin, chef du parti Blanc (souverainiste), il a insisté sur l'importance de laver à cycle délicat les «pure laine» depuis leur «victoire symbolique sur les plaines d'Abraham». «Le Canada, c'est comme le gâteau aux fruits. C'est pas bon, ça dure longtemps et y'a juste les Anglais qui aiment ça.» Il sera secondé par Yves P. Pelletier.

Le départ fracassant du lieutenant québécois de Michael Ignatieff. La «pause beigne» de Stephen Harper à l'ONU... «Jusqu'à la toute fin, on va devoir s'ajuster à l'actualité. C'est ce qui fait que ça devient un spectacle vivant», explique Jean-Pierre Plante, directeur artistique et script-éditeur du spectacle. Comme les interprètes sont aussi auteurs et que chacun a un emploi du temps chargé, M. Plante agira un peu à titre d'arbitre. C'est aussi le seul qui ait participé aux cinq versions des Parlementeries depuis 1994.

Avec les Rousseau, Huard, Matte et cie, on peut s'attendre à quelque chose de plus échevelé. Et si des élections sont vraiment déclenchées? Pas de panique: les auteurs ont trouvé une «entourloupette», assure Jean-Pierre Plante...