Un quart de siècle après avoir créé Juste pour rire à Montréal, Gilbert Rozon est en train de jeter «à tâtons» les bases de ce qui pourrait peut-être devenir un jour une version parisienne de son festival.

Un gros gala au Zénith animé par Stéphane Rousseau, huit spectacles à travers la ville, Victor, la mascotte verte, et quelques «pompom girls» dans les rues: la manifestation n'a rien à voir avec le grand rendez-vous montréalais.

Gilbert Rozon insiste d'ailleurs pour «faire le distinguo», préférant parler d'un «événement», dont on ne sait pas trop ce qu'il deviendra. Le patron de Juste pour rire n'a (apparemment) pas d'idées précises derrière la tête, mais très clairement, il cherche quelque chose.

«On avance à tâtons, a-t-il expliqué. On essaie de trouver une formule idéale, sans comparer avec ce qu'on fait à Montréal. Ca deviendra peut-être un festival. On cherche la proposition la plus pertinente pour Paris.»

«Juste pour Rire Paris» s'organise autour d'un grand «gala» présenté au Zénith du Parc de la Vilette et co-animé par Stéphane Rousseau et son vieux complice français Frank Dubosc. Au programme, 20 comiques français et québécois, dont Florence Foresti, Anthony Kavanagh, Gregory Charles et Rachid Badouri.

La première, précédée d'une une bonne campagne d'affichage et des interviews des deux animateurs vedettes dans tous les grands médias, eu lieu mercredi soir. D'ici samedi, il y aura quatre autres représentations. Celle de jeudi soir sera diffusée en direct sur la chaîne de télévision M6. « Le tout-Paris sera là», annonce Rozon.

Ce gala «Juste pour rire» parisien avait été étrenné l'année dernière par l'humoriste Florence Foresti. Cette année, Gilbert Rozon a voulu lui donner «un peu de substance», en y greffant une série de spectacles et d'animations.

Le gala avait été précédé samedi, au pied du Sacré Coeur, par l'«Expérience Montmartre», un spectacle gratuit et en plein air regroupant des jeunes humoristes de la relève. Il sera suivi samedi, devant le Centre Pompidou, d'une «minute du rire», pendant laquelle les Parisiens sont invités à venir s'esclaffer en coeur.

Puis à partir de lundi, huit spectacles d'humour (dont deux pièces de théâtre) prendront l'affiche dans sept petites salles parisiennes, comme le Théâtre de Dix heures, la Gaité Montparnasse ou le Théâtre Dejazet, où Gregory Charles s'installera jusqu'à la mi-novembre.

«Est-ce qu'on a besoin pour marquer la rentrée de huit shows ou d'un festival qui envahit la ville?»: c'est le genre de questions que se posent maintenant Gilbert Rozon et son équipe.

Depuis quatre ans, Juste pour rire produit un festival à Nantes. La manifestation est financée par la mairie de la ville, mais Gilbert Rozon ne cache pas qu'il cherche de nouvelles sources de financement, de «nouveaux sponsors».