Échassiers, poupées foraines et géants burlesques prendront le Quartier latin d'assaut ce soir pour lancer le déambulatoire. Le défilé, qui est devenu l'un des moments phares du volet Arts de la rue du Festival Juste pour rire, sera envoûtant et céleste, promet le maestro du spectacle.

Ruelle Joly, au coeur du Quartier Latin. Sous l'oeil attentif du directeur de la programmation des Arts de la rue, une quinzaine de personnages colorés s'activent pour l'objectif du photographe de La Presse. Même s'il les a recrutés, André Pérusse s'émerveille encore devant son Déambulatoire.

«C'est de toute beauté, ce sera un véritable plaisir visuel, lance-t-il en marge de la séance photo. Le défilé sera féminin, envoutant et vaporeux. On est là pour regarder et pour vivre une expérience. L'an dernier, 2 millions de personnes ont assisté au volet Arts de la rue. Nous travaillons donc pour séduire 2 millions de paires d'yeux!»

Le volet Arts de la rue du Festival Juste pour rire s'ouvre ce soir. Au cours des 10 prochains jours, les amateurs d'humour pourront assister gratuitement à une trentaine de numéros dans la rue et à des défilés comme celui des jumeaux ou du Grand charivari.

Ils pourront également admirer 27 «poupées foraines» et échassiers costumés de blanc qui formeront le défilé, qui, comme le nom l'indique, déambulera dans les rues du Quartier latin.

À 22 h, les personnages géants formeront un cortège sous une pluie de feux pyrotechniques. Ce défilé, baptisé Grand Déambulatoire, se déplacera de la rue Saint-Denis, au coin de la rue Ontario, au boulevard de Maisonneuve, angle Sanguinet.

La direction artistique de cette manifestation est signée par deux entreprises françaises: La Belle Zanka (échassiers) et Éric Brossier et Linda Hede (poupées foraines).

«C'est avant tout une expérience humaine, dit André Pérusse. On veut que les artistes puissent interagir avec le public, pour leur faire vivre une émotion.»

Le tour du monde

De l'Espagne à la France, en passant par l'Écosse et l'Autriche, André Pérusse parcourt pendant plusieurs mois de l'année les festivals d'art de la rue pour dénicher les perles rares qui tiendront l'affiche à Juste pour rire.

«Je cherche des choses qui sont avant-gardistes sur le plan de la créativité et de la scénarisation, explique-t-il. Il faut que ce soit à la fois un plaisir visuel et très solide techniquement. En même temps, le propos doit être universel et international.»

La programmation du 21e volet des Arts de la rue est très éclatée. «Il y en pour tous les goûts, résume M. Pérusse. Et c'est très familial. On veut voir des poussettes, des ados, des familles, des jeunes adultes, des grands-mères...»

Parmi les numéros au programme, soulignons la présence de l'Orchestre d'hommes-orchestres, un groupe de Québec qui fut l'une des grandes révélations des fêtes du 400e de la vieille capitale.

Les adolescents se régaleront sans doute des prestations des As du pogo stick, qui pratiquent un sport né en Californie consistant à faire des acrobaties sur un bâton à ressort.

Par ailleurs, les populaires numéros Juste pour chanter et Juste pour danser sont de retour cette année.

Pour la première fois, certains auront lieu sur la Place des festivals. L'an prochain, le déambulatoire se déplacera également à cet endroit.

«C'est très excitant, raconte André Pérusse. J'ai tellement d'idées. J'aimerais beaucoup faire des numéros de haute voltige avec des acrobates ou des pyramides humaines géantes, comme j'en ai vu en Espagne. Pour l'instant, on n'a pas encore de plan précis, mais une chose est sûre, je veux continuer d'apporter ce qu'il y a de mieux à Montréal».

Le volet Arts de la rue de Juste pour rire est présenté du 16 au 26 juillet de 18 h à 23 h les soirs de semaine, et de 15 h à 23 h les week-ends. Le Grand déambulatoire débute à 22 h. Le départ a lieu au coin des rues Saint-Denis et Ontario.