C'est le 17 juillet que débute Zone Homa avec ses 30 créations présentées en autant de soirs à la maison de la culture Maisonneuve. Un quatrième rendez-vous estival pour de jeunes artistes, qui avec le Fringe, le Jamais lu, l'OFFTA et Vue sur la relève, disposent d'une autre vitrine pour lancer en orbite des projets artistiques en création. Que ce soit en musique, en danse, en théâtre, ou tout simplement pour faire des lectures publiques.

Les festivités débuteront avec UsineS, courtepointe sur le paysage industriel de Montréal, construite à partir de six contes écrits par Sarianne Cormier, Sarah Berthiaume, Olivier Morin, Jean-Guillaume Bastien, Sébastien David et Simon Boulerice. Une lecture livrée par 22 comédiens! Simon Boulerice fera aussi une mise en lecture de Tout ce que vous n'avez pas vu à la télé, où des parents gais font le récit de leur histoire d'amour à leurs enfants blasés par la télé...

Et puis ça se poursuit comme ça tous les soirs, avec des pièces, performances, laboratoires et autres lectures publiques, comme Sorel-Tracy, récit d'un maire mégalomane, d'Emmanuel Reichenbach; Elles XXx, de Marie-Pier Labrecque et Mylène Mackay, qui traite de féminité et de féminisme; Soirée papier mâché, un «stand-up poétique» de David Paquet; Biscuit chinois, un solo de Jocelyn Pelletier aux allures de slam, Monsieur Victor, «une tragédie contemporaine» créée par des finissants du Collège Lionel-Groulx, etc.

«C'est l'occasion pour de jeunes créateurs de livrer des premiers jets, des pièces ou des spectacles qui ne sont pas toujours aboutis, mais qui ont besoin d'un premier contact avec le public, explique la directrice générale de Zone Homa Mellissa Larivière, qui a fondé Zone Homa en 2009, pendant sa formation en jeu à l'École nationale de théâtre. Et qui codirige maintenant l'événement avec Benoît Rioux.

La fille de Pierre Larivière - actuel directeur de la maison de la culture Maisonneuve et instigateur de plusieurs festivals comme Petits bonheurs, Le coup de coeur francophone et Orgue et couleurs - a adopté l'approche sociale et communautaire de son père. «Même s'il s'agit clairement d'un événement artistique, on travaille beaucoup avec les organismes du quartier, dont Répit-Providence, qui nous aident et nous inspirent beaucoup dans notre travail» insiste Mellissa Larivière.

D'ailleurs, Répit-Providence, qui accueille des enfants temporairement, pour donner un répit à des parents qui vivent des situations difficiles, recevra la moitié des recettes provenant de la vente des billets. Un autre projet, Panik, initié par Michelle Parent, rassemble à la fois des artistes professionnelles et des participants au programme PLAISIIRS du groupe Cactus Montréal, qui vient en aide aux toxicomanes. Il s'agit d'un collage de textes inspirés des écrits d'Alessandro Jodorowski sur les rapports humains.

Zone Homa aura aussi sa soirée Carte blanche, qui sera animé par les deux porte-parole de cette année, Sylvie Moreau et Alexis Martin. Un cabaret qui mettra de l'avant des artistes de la programmation, toutes disciplines confondues, mais aussi des artistes plus expérimentés, qui contribueront à ce «mélange des générations» dont nous parle Mellissa Larivière.

En musique, plusieurs jeunes artistes se produiront, dont les soeurs Boulay (Stéphanie et Mélanie), qui font de la musique country; Philippe Brach et son «folk lubrique»; Émilie Proulx, qui chantera en duo avec Olaf Gundel; et les groupes folk Fire/Works et Alaric's House. Une demi-douzaine de spectacles de danse, ainsi qu'une installation performative complètent la programmation.

Zone Homa, du 17 juillet au 24 août à la maison de la culture Maisonneuve. Détails : www.zonehoma.com