Vue sur la relève souffle 17 bougies. Plus que jamais, le festival tente d'être branché au diapason des jeunes adultes, qui représente le public-cible des artistes que parraine l'événement qui a donné des premières chances à Pierre Lapointe, Karkwa, Fred Pellerin, La Patère Rose, Mes Aïeux, Alex Nevsky, la chorégraphe Estelle Clareton ou encore la dramaturge Evelyne de la Chenelière, qui agit à titre de porte-parole.

«Notre clientèle-cible sont les 18 à 35 ans mais on accepte tout le monde», blague Marie-André Thollon, directrice artistique de Vue sur la relève.

Du 4 au 21 avril prochain, la vaste programmation de 49 spectacles en musique, théâtre, et danse envahit un nombre record de 9 salles, du Lion D'Or au Divan Orange en passant par le Mile End (Rialto, Casa Del Popolo, Sala Rossa). «On aime bien le quartier des spectacles, mais il reste qu'on veut aussi être présent dans des salles où se tient notre public-cible.»

Cette année, c'est en espérant élargir leur public que se produiront Leela (dont le premier album a été réalisé par Navet Confit), Rachel Therrien (la trompettiste jazz sera accompagnée de son quintette), Thierry Bruyère (qui vient de lancer son premier album Le sommeil en continu avec des influences qui vont d'Indochine à Neil Young), Antoine Corriveau (qui participe au concours des Francouvertes), ou encore Propofol (trio pop-rock-électro sacré Révélation pop-rock du dernier Festival MEG.

C'est sans compter le groupe Mauves qui présentera sa pop-rock sixties, Gustafson qui s'inspire autant de Gainsbourg et The Strokes, Klô Pelgag qui «entremêle la musique classique et l'absurde», et Lasermagiclaser qui clôturera le festival avec sa vision fluo de la culture pop qui s'inspire de la mode japonaise, du kitsch et de la science-fiction.

Dans le volet théâtre, Tiphaine DeReyer viendra amuser le public du Cabaret du Mile End avec ses déboires de célibataires, alors que la troupe du Théâtre sur la Coche dénoncera tout en chantant «ces petits irritants de la vie quotidienne».

Soulignons également le spectacle de danse expérimentale Apariciones de la Compania de Danza y Arte Escénico, basé sur les traditions préhispaniques mexicaines de la Fête des morts, de même que le spectacle multidisciplinaire de Labokracboom «qui flirte avec l'humour, le chaos et l'absurdité avec un spectacle plurijambiste au croisement entre le cirque, le dessin animé et Frankenstein».

Enfin, Misteur Valaire fera un spectacle de son side project Qualité Motel le 5 avril au Club Soda, précédé d'une première partie avec différents artistes de la programmation en vitrine. «Nous étions avec la formation dans ses premiers balbutiements», souligne Marie-André Thollon.

Important volet de parrainage

Vue sur la relève met en vitrine des artistes émergents de calibre relevé, en leur permettant de se produire dans des conditions professionnelles, tout en leur offrant de l'accompagnement et du parrainage (conseils, subventions, etc.). «Ce sont des artistes qui sont prêts à prendre le chemin de la tournée, explique la directrice artistique de Vue sur la relève. Pour eux, c'est un tremplin de diffusion, mais c'est aussi une intégration professionnelle dans le milieu.»

Et pour le public, les spectacles sont une aubaine (10 $ ou 15 entrées pour 50 $) qui leur permettent de connaître des artistes qui ont le vent dans les voiles. Pour reprendre le slogan du festival, «Découvrez-les avant que tout le monde en parle.»

- Tous les détails à www.vuesurlareleve.com