Étienne Daho et Jeanne Moreau seront à Montréal en juin pour présenter aux Francofolies Le condamné à mort, le poème homo-érotique de Jean Genet mis en musique (1959) et adapté à la scène (1984) par Hélène Martin. L'oeuvre fantasmatique date de 1942 et sa version chantée a été créée à l'Odéon de Paris en novembre dernier, à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Genet (1910-1986), dont la poésie a été saluée par Sartre et Cocteau, mais dénoncée par Mauriac.

Dans un tout autre ton, les Francofolies de Montréal - désormais présentées à la fin du printemps - annoncent un Éric Lapointe Symphonique, le 10 juin à la salle Wilfrid-Pelletier de Place des Arts. «Un des grands fantasmes» du rocker à qui La Presse a essayé de parler hier. En vain.

L'autre «coup» français de ces 23e Francofolies est certainement la (première) venue de Charlélie Couture, auteur, compositeur, interprète, peintre et photographe dont les Montréalais avaient fait la connaissance au milieu des années 80 quand il chantait Les Anglaises en vacances... Pour mémoire, rappelons que l'artiste «multiste» s'était produit à l'ancien hippodrome Richelieu du Bout-de-l'Île, dans le cadre d'un festival appelé La Grande Virée, une production de Gilbert Rozon qui s'était avérée un flop. Sauf erreur, le dernier show montréalais de Charlélie Couture remonte à novembre 2005 alors qu'il s'était produit au Corona.

Les Francos annoncent aussi les récitals de Béatrice Bonifassi, la marraine des Triplettes de Belleville (à l'Astral), du «chouchou» Nicola Ciccone (au Théâtre Maisonneuve) et du slammeur préféré des Québécois, Grand Corps Malade, auteur de À Montréal, qu'il slammera aussi à Maisonneuve.

Les billets pour ces spectacles seront en vente le samedi 5 mars. Le reste de la programmation en salle sera annoncé le 11 avril pour les 23es FrancoFolies de Montréal qui se tiendront du 9 au 18 juin prochains.