Contrairement à son habitude, Québec ne déliera pas les cordons de la bourse pour venir à la rescousse des FrancoFolies, qui s'ouvrent le 10 juin et qui ont été privées récemment par le gouvernement fédéral d'une subvention de 1,7 million.

Pourtant, le gouvernement Charest a souvent gratté les fonds de tiroir pour aider les artistes et les organismes touchés, au cours des dernières années, par les décisions d'Ottawa de sabrer dans différents programmes culturels. Mais cette fois-ci, Québec ne compensera pas.

«Ce n'est pas possible, a soutenu hier la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, lors d'un point de presse en marge du colloque «Cultiver la ville». Vous connaissez le budget que nous avons, vous connaissez nos contraintes, notre cadre budgétaire. M. Bachand a fait pour la culture dans ce dernier budget des choses formidables dont je suis très heureuse, ajoute-elle. L'équilibre que nous avons maintenant ne peut pas être déséquilibré, malheureusement.»

Rappelons qu'il y a un peu plus d'une semaine, les organisateurs des FrancoFolies ont appris qu'ils ne bénéficieraient pas de l'aide financière versée dans le cadre du Programme de manifestations touristiques de renom, géré par Industrie Canada. Pourtant, l'an dernier, l'événement avait eu droit à sa part du gâteau, une subvention de 1,7 million dedollars.

«C'est le gouvernement fédéral qui a décidé de diviser son enveloppe autrement, souligne Mme St-Pierre. Dans cette enveloppe-là, le Québec va chercher 38,5 %. Les choix ont été faits comme ils ont été faits. C'est triste pour les FrancoFolies, parce que c'est un grand festival.»

La ministre du Tourisme, Nicole Ménard - responsable du dossier des festivals - a tenu les mêmes propos que sa collègue. «C'est malheureux qu'ils aient annoncé [la nouvelle aux FrancoFolies] à la dernière minute, a-t-elle admis sur les ondes de la Première chaîne de Radio-Canada. Mais on ne peut pas compenser pour le gouvernement (fédéral).»