Même si le maire de Montréal Gérald Tremblay le lui demande, le maire de Québec, Régis Labeaume, n'a pas l'intention de retirer les propos qu'il a tenus à l'égard du chef des FrancoFolies et de l'Équipe Spectra, Alain Simard.

Quand les FrancoFolies ont annoncé lundi que leur événement aurait désormais lieu au mois de juin, le maire Labeaume n'a pas caché sa colère. Craignant que ce changement ne fasse de l'ombre au Festival d'été de Québec, le maire Labeaume a accusé le président de Spectra, Alain Simard, d'être «un individu privé qui veut se mettre un quart de million de plus dans ses poches».

Les FrancoFolies ont répliqué mercredi en accusant le maire de Québec d'avoir tenu des propos diffamatoires et en le sommant de se rétracter. Une lettre comptable à l'appui, les FrancoFolies ont déclaré que leur organisation est sans but lucratif et que l'Équipe Spectra ne tirera pas profit du changement de dates.

Hier, le maire de Montréal a lui aussi demandé à son homologue de Québec de présenter ses excuses à M. Simard.

Mais ce n'est pas dans l'intention du maire Labeaume. «Le maire a toujours su que les FrancoFolies étaient un OBNL (organisme à but non lucratif). Mais on parlait de Spectra», a précisé hier l'attaché de presse du maire Labeaume, Paul-Christian Nolin, confirmant du coup que M. Labeaume ne se rétractera pas.

Ni les FrancoFolies ni Alain Simard n'ont voulu commenter cet événement, hier.

Pour sa part, le maire de Montréal a réitéré que le dossier des FrancoFolies est clos et que la décision de les déplacer du mois d'août à la mi-juin est ferme. M. Tremblay a répété qu'il fallait arrêter cette guerre de clochers et qu'il était temps de s'asseoir et de discuter de la question.

Par ailleurs, M. Tremblay se dit confiant de pouvoir arriver à des solutions gagnantes pour l'ensemble des intervenants, non seulement à Québec, mais aussi à Montréal, où les organisateurs de la Fête nationale et du festival Présence autochtone ont également décrié avec force le déplacement des FrancoFolies.

Le directeur général du Comité de la Fête nationale à Montréal, Luc Savard, affirme que les discussions sont rompues avec les FrancoFolies et la Ville de Montréal. «Nous savons que les FrancoFolies devront rencontrer le Festival d'été pour s'entendre. Mais encore une fois, on dirait que les petits joueurs de Montréal seront marginalisés», dit-il.

Avec La Presse Canadienne