Les prochaines éditions des FrancoFolies se tiendront en juin plutôt qu'en août afin que Montréal devienne notamment une destination internationale encore plus forte dans le créneau des festivals.

Conséquence de ce changement, qui permettra aussi d'utiliser au maximum le Quartier des spectacles et la Place des festivals, les dates du Festival international de jazz de Montréal sont aussi devancées et l'événement se tiendra du 25 juin au 6 juillet. Mais les organisateurs ont pris l'engagement de ne jamais empiéter sur les quatre ou cinq jours précédent la Fête nationale.

Ces changements, appuyés par la Ville de Montréal, les intervenants touristiques et d'autres organisateurs d'événements majeurs devraient donc attirer plus de touristes étrangers dans une période peu achalandée, tout en bonifiant la programmation des Francos avec la venue d'un plus grand nombre d'artistes français. En 2010, les Francos auront lieu du 9 au 19 juin.

Comme l'a expliqué Alain Simard, le président-fondateur des FrancoFolies, on avait noté la présence de 20 pour cent plus d'artistes de l'Hexagone quand, de façon exceptionnelle, les Francos avaient été déplacées en juin en 1998 et 2006. Les représentants de médias étrangers étaient également plus nombreux.

Fait important aussi, a-t-il pris soin de rappeler, «avec le bilan fort positif de ces deux éditions, on avait pu régler les déficits accumulés».

«Il y avait eu, a-t-il précisé, plus de billets vendus pour les spectacles en salles et ces changements, en plus, n'avaient pas eu d'impacts négatifs sur les autres événements.»

Une autre raison, et non la moindre, militait aussi en faveur d'une modification de dates, soit celle ayant trait à la survie même de l'événement québécois.

«C'est une réalité, les Francos en août ne sont pas viables, a soutenu M. Simard. Toutes nos scènes sont commanditées. La réalité est que nous ferons jamais de millions avec la vente de billets.»

Avec ces changements, il semble que tout le monde y trouve son compte.

«Les objectifs, pour nos artistes et les compagnies de disques, seront améliorés. C'est un plus, a-t-il martelé. On va aussi assurer la pérennité des FrancoFolies et la capacité de se développer.»

«Le volet touristique aussi devrait largement en bénéficier avec, peut-être, le retour du Grand Prix de Formule 1, le premier Festival de cirque prévu l'an prochain et d'autres événements en juin comme notre fête nationale, Présence autochtone et le Festival TransAmérique», a-t-il poursuivi.

«On aura donc plusieurs attractions touristiques internationales et c'est un beau potentiel de visibilité pour la chanson francophone», a soutenu le patron des Francos et du Festival international de jazz, défendant avec aisance ces modifications, flanqué d'une représentante de la Ville de Montréal.

L'opération permettra aussi de sauver une semaine pour le montage et le démontage des diverses scènes et d'optimiser l'utilisation des espaces publics.

Déjà, la nouvelle configuration avec la Place des festivals a emballé les patrons des Francos.

«On retrouve une nouvelle magie sur le site revampé», a dit M. Simard, qui dressait un bilan on ne peut plus positif de la 21e édition des Francos, malgré un déficit de 50 000 $ qu'il juge toutefois peu élevé.

«On a atteint nos objectifs au chapitre de la vente des billets pour les spectacles en salles et de l'assistance», a affirmé Alain Simard.

Mais ce résultat a porté à un demi-million de dollars le déficit total accumulé depuis 2006, année au cours de laquelle les Francos avaient pu résorber les pertes accumulées les années précédentes et se solder par un budget équilibré.

Les Francos ont pu profiter du beau temps à plusieurs reprises, ce qui a permis de belles soirées sous les étoiles, notamment lors de l'hommage à Dédé Fortin.

Dans leur série «coups de coeur», les têtes dirigeantes des Francos ont noté ce spectacle et bien d'autres: Coeur de Pirate, Yann Perreau ou Julien Doré, chez les jeunes; Daniel Bélanger et Daniel Lavoie, parmi les vétérans; sans oublier la belle présence de Juliette Gréco et le spectacle Douze hommes rapaillés.