Danse publique dans le centre-ville, chorale à plus de 225 voix, atelier de beat-box et déambulatoires: voilà un aperçu du volet Arts de la rue du prochain Festival Juste pour rire, du 16 au 26 juillet.

La rue Sainte-Catherine sera partagée entre le honky-tonk, la salsa, le trad québécois, le hip-hop et le ballroom le 23 juillet pour l'événement spécial «la ville s'en bal». «On va diviser la rue en autant de stations de danse, raconte son concepteur, Olivier Dufour (400e de Québec, Montréal en lumière). Elles serviront de prétexte à présenter une succession d'univers colorés, avec gastronomie, costumes et plein d'autres choses.» Le public pourra se mêler à la parade.  

C'est un peu le thème du volet Arts de la rue, cette année encore. L'équipe du Festival Juste pour rire veut que les Montréalais s'approprient leur ville. Pour cela, elle mise notamment sur deux autres événements spéciaux: Le mur du son et le Grand Charivari.

Le premier propose une célébration d'hymnes populaires les 21 et 22 juillet avec Scala. Formée de jeunes filles, cette chorale belge fait sien le répertoire populaire. «Pour notre concert, elles se joindront à plus de 200 chanteurs et chanteuses d'ici afin d'interpréter du Radiohead, du U2, du Nirvana, du Depeche Mode et même du Marilyn Manson», indique Dufour, aussi responsable de cet événement.

 

Deux «icônes de la musique québécoise» devraient chanter avec eux. Leur identité sera dévoilée plus tard. «Il y aura des présentations multimédias et de petites «pyrotechnies» au milieu de la foule. Même la scène deviendra un acteur du spectacle», lance-t-il sans donner plus de détails.

 

De nouveaux arrangements ont été conçus pour le spectacle. L'équipe de Juste pour rire les a envoyés en Belgique pour que la troupe les répète. Le travail a commencé en décembre dernier.

 

Dufour assurera aussi la direction artistique du traditionnel défilé des jumeaux. Le thème cette année: un hommage à la vie, des profondeurs de la mer jusqu'à la stratosphère.

 

Célébrer le premier baiser

Le Grand Charivari, la parade conçue par Danielle Roy, revient cette fois sur le thème du premier baiser. Il sera symbolisé par sept tableaux inspirés par l'oeuvre de sept grands créateurs québécois. Deux dates sont prévues: le 26 juillet et, exceptionnellement, le 7 septembre, pour inaugurer la nouvelle Place des festivals.

 

Plusieurs autres spectacles extérieurs gratuits se dérouleront dans le Quartier latin. Parmi eux, les ateliers de l'étonnant bruiteur CharlyPop, qui peut jouer des pièces comme Killing Me Softly avec sa bouche. L'atelier interactif se veut autant comique que musical.

Après avoir demandé, l'été dernier, au public de trucider une créature maléfique, l'hyperactif Christopher Williams se lance dans une nouvelle «expérience».

 

Le Belge Jean-Luc Fonck, alias Sttella, proposera quant à lui des «solos à quatre» avec ses chansons loufoques.

 

MC Gilles (Infoman) concoctera une nouvelle mouture de son humour de sous-sol, avec un mélange d'électro et d'extraits sonores de Claude Poirier, Julie Couillard et autres penseurs.

 

Notons aussi le BBQ Show, avec sketchs et impro interactive, la série Découvertes, animée par Stéphane Poirier, et le Battle, avec certains des meilleurs artisans de breakdance de l'Est du pays.

 

Un petit côté cirque

«Il y a un petit côté cirque cette année», constate André Pérusse, directeur des Arts de la rue. Il mentionne le Cirkus Kabarett d'Yves Dagenais et l'Orchestre du monde orchestre, qui délaisse le répertoire de Tom Waits pour jouer des pièces originales avec ses instruments maisons. Sans oublier OKA, groupe australien de «reggae-jazz énergique», et plusieurs déambulatoires de créatures venues d'aussi loin que l'Allemagne et le Pays Basque.