Le chorégraphe brésilien établi en Suisse Guilherme Botelho donnera le coup d'envoi du FTA avec Sideways Rain, une pièce avec 14 danseurs défilant sous nos yeux comme une métaphore de notre passage sur Terre.

Créée dans le cadre du Festival d'automne de Genève, en septembre 2010, Sideways Rain a été présentée dans une quarantaine de villes. Dans la chorégraphie de Guilherme Botelho, les interprètes marchent, courent, tombent, se relèvent, s'arrêtent et repartent, entraînés par un destin sur lequel ils n'ont aucune emprise. Tout comme le phénomène météo qu'est le sideways rain («pluie de côté» en français).

«Un jour, à Genève, j'étais en train de courir et je me suis arrêté pour regarder une rivière alors que je réfléchissais au destin et à la vie qui passe, explique Botelho. À ce moment-là, j'étais très branché génétique et théorie de Darwin. Je me suis dit que si je pouvais mettre une rivière sur scène, ce serait parfait! Qu'il s'agisse de l'évolution génétique ou du destin, cette image de la rivière me semblait très juste. Et, en poursuivant mon chemin, j'ai été rejoint par d'autres coureurs.»

C'est de cette expérience que Guilherme Botelho a tiré son inspiration pour créer un flux de 14 danseurs qui rentrent côté jardin et ressortent côté cour, exploitant le rapport de l'individu à la masse et à l'inévitabilité du temps : celle de la vie qui passe et de la mort qui approche. Le tout, sur une musique de Murcof, qui expérimente la relation entre l'électronique et le classique dans une expression minimaliste.

«En répétition, j'ai été hypnotisé :les danseurs ne s'arrêtent jamais, même si parfois un des danseurs va à contre-courant. C'est une pièce-écran qui laisse place à de nombreuses interprétations «, conclut le chorégraphe.

Sideways Rain, les 24 et 25 mai au Théâtre Jean Duceppe.