La 14e édition de la Biennale de la danse de Lyon, considérée comme le premier festival de danse au monde, s'ouvre jeudi pour un mois et réunira 57 pièces chorégraphiques dont 17 en première mondiale.

Elle est la dernière organisée par son fondateur Guy Darmet, grand artisan de la démocratisation de cet art et qui abandonnera d'ici 2012 sa direction à Dominique Hervieu, actuelle directrice du Théâtre national de Chaillot à Paris.

À la différence des précédentes éditions, consacrées à l'Amérique latine, «la ville» ou «la question du passé et de l'avenir», cette 14e Biennale sera sans thématique particulière. Les organisateurs espèrent attirer environ 100 000 spectateurs.

Dominique Hervieu ouvrira la manifestation par son Porgy and Bess créé en 2008 avec son complice José Montalvo, jeudi à l'Opéra de Lyon, tandis que la compagnie brésilienne Balé de Rua fermera la manifestation le 3 octobre avec sa pièce éponyme.

Dans l'intervalle, la programmation mêlera sur une trentaine de scènes les 40 compagnies invitées, représentant 17 pays dont le Brésil, l'Allemagne, le Portugal, les États-Unis, le Sénégal, l'Italie, la Tunisie, la Russie et l'Espagne.

Parmi les fidèles de la Biennale, la compagnie de Pina Bausch viendra rejouer Nelken, l'une des pièces emblématiques de la chorégraphe allemande décédée en 2009, alors que Trisha Brown, William Forsythe, Bill T. Jones ou Maguy Marin feront tous leur retour à Lyon.

Mourad Merzouki, autre habitué de la manifestation, présentera en première mondiale Boxe Boxe, une pièce inspirée de ses souvenirs d'enfance, tandis qu'Angelin Preljocaj dirigera dix danseurs du Bolchoï de Moscou sur une musique de Laurent Garnier.

La Biennale explorera aussi «le jeu, l'humour et la fantaisie», avec le «thriller sous-marin» de Nasser Martin-Gousset, clin d'oeil aux films de James Bond, le roman-photo revisité par Denis Plassard ou L'homme du Pacifique, d'Olivier Dubois, sur la fascination exercée par Frank Sinatra.

Le Français Mickaël Le Mer fera de son côté découvrir dix danseurs de hip-hop russe dans Na Grani, dans le cadre de l'Année France-Russie 2010, avant que de jeunes artistes des favelas n'interprètent Partida, de la Brésilienne Deborah Colker.