Après une saison marquée par des reprises, les Grands Ballets canadiens suivront en 2010-2011 le chemin de la création et de l'audace avec une année marquée par beaucoup de premières: un accent mis sur la création contemporaine en Allemagne et une envolée romantique avec Giselle du Ballet national de Cuba.

Christian Spuck ouvrira la saison avec Léonce et Léna, un ballet satirique et politique. «Le but était de créer quelque chose de léger et divertissant autour d'une pièce de théâtre assez simple en surface, mais qui est une satire sur l'ennui et la difficulté de créer», expliquait le chorégraphe allemand, l'invité des Grands Ballets hier pour le dévoilement de saison.

Après la dernière décennie, les jeunes chorégraphes allemands renouent donc avec la narration pour leurs créations, estime Spuck, dont deux compatriotes sont aussi les invités des GBC en 2010-2011. Marco Goeke et Stephan Toss signeront un programme double pour la fin de la saison prochaine.

«Ce n'est pas que je voulais faire une saison allemande, mais j'ai été inspiré par mes rencontres», dit le directeur artistique des Grands Ballets, Gradimir Pankov qui a, rappelons-le, vécu en Allemagne pendant une douzaine d'années. Marco Goeke, Stephan Toss et Christian Spuck sont «trois personnalités bien différentes, qui abordent l'histoire et le mouvement de façon différente», dit M. Pankov.

Autre première de taille, la venue, pour la première fois au Canada, du Ballet national de Cuba avec Giselle, chorégraphié par la mythique Alicia Alonso. La deuxième compagnie invitée la saison prochaine sera le Royal Ballet de Winnipeg qui présentera son Moulin Rouge.

Enfin, les Grands Ballets reprendront Les Quatre Saisons et Cantata du chorégraphe italien Mauro Bigonzetti, d'abord présenté en 2007. «Je vais continuer à proposer des reprises, car je dis souvent que l'on voit un bon film plusieurs fois, alors pourquoi ne pas voir 20 fois le même ballet s'il est magnifique?» demande Gradimir Pankov.

Les Grands Ballets pourraient aussi clore leur année 2011 avec une tournée en Chine, espère-t-on. «On travaille vraiment pour finir la saison par une tournée en Chine, à Pékin et à Shanghaï, dit Gradimir Pankov. On espère que le gouvernement va nous donner un peu d'argent pour l'avenir car, pour une compagnie, c'est très important d'avoir une tournée, pas pour gâter les danseurs, mais pour avoir différentes réactions critiques et publiques.»

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