La programmation de Tangente est pleine de surprises en cet hiver 2009. Ainsi sera-t-on heureux de découvrir cette semaine deux jeunes chorégraphes, deux hommes en solo, qui renvoient au thème de la série Moment'homme.

Les pièces de la série Moment'homme sont aussi censées parler de sexe, même si Georges-Nicolas Tremblay, l'un des deux protagonistes et le seul Montréalais, n'exclut pas le thème sans non plus le revendiquer. Sa pièce, Phénix (sa première chorégraphie à être présentée dans un cadre professionnel à Montréal) parle de résilience.

 

«J'ai lu les écrits de Boris Cyrulnik, dit-il, et j'ai décidé de bâtir une pièce sur le sujet. Tout ce processus de renaissance de l'être humain, à travers l'amour, c'est-à-dire grâce à la propension à aimer et à être aimé, me fascine.» Renaître de ses cendres, tel le phénix, oiseau mythique qui ne cesse de revenir à la vie.

Le sous-titre de sa pièce, Résilience 3, renvoie aux trois étapes de son processus créatif: «J'ai étudié en théâtre, explique-t-il, où le processus de résilience fait partie du processus même de mise en scène. Je suis parti de là, en cherchant à interpréter toutes les émotions que Cyrulnik décrit comme étant inhérentes à la dynamique de résilience.

«Ensuite, j'ai introduit du texte parce que j'avais énormément écrit aussi à

pendant la création de cette pièce et je m'en suis inspiré pour créer une trame émotive en plusieurs tableaux. Enfin, dans la troisième étape, celle que je présente, j'ai réuni le tout en apportant aussi une dimension dramaturgique.»

Il s'est inspiré de son vécu personnel, mais aussi de celui de ses amis et connaissances, choisissant tout particulièrement, puisque l'amour est au coeur de la résilience, de se centrer sur un questionnement clef: l'amour est-il une perte ou un gain de liberté? Et là, bien sûr, le thème de la sexualité n'est pas seulement imposé par la série: pas d'amour sans désir et pas de désir sans amour, telle est la question.

En 30 minutes, Georges-Nicolas Tremblay espère donc que le public verra dans son solo un miroir pour réfléchir à sa propre capacité de résilience et à la dynamique amoureuse qui la porte. Mais il souhaite aussi, sinon d'abord, offrir une danse de divertissement et de partage. Il partage d'ailleurs la soirée avec le Vancouverois Josh Beamish et sa pièce Zéro.

Shorter&Sweeter



Pour faire suite au succès des deux précédentes éditions, Shorter&Sweeter réunit 27 chorégraphes et interprètes d'exception - Hinda Essadiqi, Dana Michel, JS Lourdais, Dominique Bouchard, Natalie Zoey-Gould, Katie Ward, Peter Trosztmer, Andrew Turner, kg Guttman, Emma Howes et bien d'autres - pour une soirée unique: le 28 janvier, à la Sala Rossa (4848, boulevard Saint-Laurent).

ImpruDanses

Coup d'envoi de la sixième saison de la ligue d'improvisation-mouvement composée des plus fous danseurs de la relève montréalaise qui se produit depuis 2003, le dimanche, au Café de l'Usine C. Audace, humour et virtuosité technique sont au rendez-vous de ces 5 à 7. Le 1er février: Jaunes vs Bleus.

 

À l'agenda

Moment'homme à Tangente du 29 janvier au 1er février.

Corps intérieur, de David Pressault, au Monument-National jusqu'au 31 janvier.

Petits fantômes mélancoliques, de Louise Bombardier, à l'Usine C. Jusqu'au 31 janvier.

Kiss Bill, de Paula de Vasconcelos, à l'Usine C du 4 au 14 février.