(SHAWINIGAN) Le spectacle Nezha, l’enfant pirate, présenté par le Cirque Éloize à la Cité de l’énergie de Shawinigan, est à mi-parcours de sa deuxième édition et, déjà, le président et chef de création du Cirque Éloize, Jeannot Painchaud, parle d’un succès artistique et commercial.

À sa deuxième année de représentations sur les cinq prévues par l’entente entre le Cirque et la Cité de l’énergie, Nezha se présente aux gens sous une forme des plus rodées qui, au dire du président et chef de création, ne déçoit presque personne.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

Jeannot Painchaud, président et chef 
de création du Cirque Éloize

« Nous sommes extrêmement heureux des résultats du spectacle jusqu’à maintenant. L’an dernier, nous nous étions affairés à créer les différents éléments techniques du spectacle alors que, cette année, nous avons pu nous concentrer sur le raffinement du spectacle, qui contient 13 nouveaux artistes. Nous avons donc pu ajouter une panoplie de numéros spectaculaires et ç’a été un vrai charme. »

Selon lui, les chiffres sont également encourageants pour le reste de l’été.

Marier l’art et le lieu

À travers l’histoire de Nezha, le feu, l’eau, l’air et la terre s’affrontent pour tenter de dominer l’univers dans lequel évolue le personnage principal. C’est un aspect qui permet à la compagnie de se servir habilement des éléments naturels présents à la Cité de l’énergie. C’est pour cette raison que Shawinigan est, aux yeux de Jeannot Painchaud, un endroit de choix pour une telle production.

L’amphithéâtre de la Cité de l’énergie garantissant une expérience plein air à son public, la température apporte toutefois son lot de complications aux acrobates. Il n’est pas rare que ceux-ci soient forcés de composer avec de la pluie, de la chaleur très lourde ou d’autres facteurs météorologiques extrêmement défavorables à leurs prouesses. Cependant, l’abandon ne fait pas partie de la philosophie de l’équipe, qui n’a pas peur de s’adapter aux différentes conditions. Elles contribuent même à créer des moments uniques.

« Chaque soir, les artistes affrontent dame Nature. Je me souviendrai d’un soir où une pluie incessante s’abattait sur la scène. Lors d’une des danses du spectacle, au lieu d’abandonner, Natasha Patterson, qui interprète Nezha, et son partenaire de scène ont choisi de jouer corps et âme malgré la quantité d’eau qui leur tombait dessus. En conséquence, le public et moi-même avons eu droit à un des plus beaux moments de toutes les représentations. La foule a ressenti une certaine compassion en plus d’être impressionnée par les acrobaties et le jeu », a-t-il raconté.

La poursuite de la quête

Le terrain de jeu du cirque ayant pour seules limites celles de notre planète, le président et chef de création du Cirque Éloize n’exclut pas la possibilité de voir Nezha, l’enfant pirate être présenté ailleurs qu’à Shawinigan. « Le succès d’un spectacle attire beaucoup l’intérêt et, étant naturellement en recherche de développement, nous ne fermons jamais la porte à ces collaborations. »

Les gens que l’on fait venir ici pour voir notre savoir-faire sont tous éblouis. Par exemple, nous avons fait venir des Chinois et des Coréens qui ont été séduits par l’univers de Nezha.

Jeannot Painchaud, président et chef de création du Cirque Éloize

Ce genre de rencontre donne d’ailleurs la chance aux représentants de pays étrangers de découvrir la culture du Québec pendant leur séjour. « C’était aussi très beau de voir toute une délégation coréenne déguster une poutine à la cantine après un de nos spectacles », lance M. Painchaud avec humour.

Par ailleurs, Nezha est loin d’être le seul spectacle du Cirque Éloize à connaître du succès. Serge Fiori, seul ensemble reprendra l’affiche du Théâtre St-Denis le mois prochain, tandis qu’Hotel et Saloon poursuivent leur voyage dans le monde entier. Saloon, à l’image de Nezha, l’enfant pirate, a fait son nid en Mauricie il y a quelques années. Avant de faire le tour du monde, ce spectacle avait été présenté à Saint-Tite, en 2013 et en 2014, dans le cadre de deux éditions du Festival western. Aujourd’hui, les artisans de Saloon ont donné quelque 400 représentations dans plus de 15 pays.

Il reste à voir si Nehza suivra la trace des cow-boys de Saloon et des voyageurs d’Hotel en étant présenté partout sur le globe.

À la Cité de l’énergie, à Shawinigan, jusqu’au 17 août