Les barbus du Cirque Alfonse ne sont pas passés inaperçus au festival d'Édimbourg l'été dernier. Grâce au producteur anglais Udderbelly, la troupe de cirque québécoise menée par Antoine Carabinier Lépine passera l'été prochain à Londres, a appris La Presse.

Le cabaret Barbu, foire électro-trad, créé à Montréal il y a deux ans, sera présenté du 15 juin au 25 septembre dans une spiegeltent (chapiteau de bois) montée à l'extérieur du Southbank Centre de Londres (l'équivalent de la Place des Arts), dans le cadre du festival Wonderground.

«On est vraiment très contents de pouvoir présenter Barbu dans un lieu fixe pendant trois mois et demi!, s'est réjoui Antoine Carabinier Lépine, joint par téléphone au Wisconsin, où le Cirque Alfonse présente en ce moment son spectacle Timber. Pour nous et nos familles, c'est une très bonne nouvelle.»

Le festival Wonderground est produit depuis 2012 par la compagnie Udderbelly, qui a coproduit le cabaret Barbu à Édimbourg.

À Édimbourg, le magazine The List a classé Barbu au 3e rang des meilleurs spectacles du festival (à égalité avec Vertical Influences du collectif québécois Le Patin Libre). Un classement établi en fonction des critiques, qui ont dû choisir parmi les quelque 1900 spectacles programmés en Écosse.

Le Cirque Alfonse présentera Barbu sept fois par semaine dans la spiegeltent montée dans l'un des quartiers les plus fréquentés de Londres (près de la grande roue London Eye). Son cabaret sera l'attraction principale de Wonderground, qui présentera une foule d'autres spectacles de cirque dans un chapiteau voisin.

D'ici là, Alfonse présentera son spectacle Timber aux États-Unis et en Europe jusqu'au mois de décembre. La troupe reprendra la route à la mi-février en direction de l'Australie, où elle présentera son cabaret Barbu au festival Fringe d'Adelaïde pendant un mois.

Par ailleurs, l'album du spectacle, Musique de barbus, composé par David Simard et André Gagné, vient également d'être lancé. Un album de musique électro-trad avec guitares, mandolines et guimbardes. «À la fin de chacun de nos spectacles, les gens nous demandaient s'ils pouvaient se procurer la musique, précise l'artiste de cirque originaire de Saint-Alphonse-Rodriguez. Maintenant, ils le peuvent!»