Depuis ses premiers spectacles de rue à Baie-Saint-Paul, au début des années 80, Guy Laliberté a fait du chemin. Voici quelques-unes des étapes marquantes de son parcours qui a mené au tissage de cette grande toile qu'est devenu le Cirque du Soleil, qui présente actuellement près d'une vingtaine de spectacles simultanément dans le monde.

Les échassiers de Baie-Saint-Paul

Guy Laliberté commence sa vie d'artiste comme accordéoniste et cracheur de feu. Il se joint à la compagnie de théâtre de rue Les Échassiers de Baie-Saint-Paul, fondée en 1980 par Gilles Ste-Croix. C'est avec lui qu'il créera le Cirque du Soleil quelques années plus tard. L'École nationale de cirque de Montréal sera d'ailleurs fondée à la même époque, à l'initiative des premiers artisans du Cirque.

Le premier spectacle du Cirque du Soleil

Grâce à un contrat de 1,5 million avec le gouvernement, le Cirque du Soleil produit son premier spectacle, Le grand tour, à l'occasion de la Fête foraine de Baie-Saint-Paul. Le spectacle est présenté dans le cadre des célébrations du 450e anniversaire de la venue de Jacques Cartier. C'est le début d'une série de spectacles sous chapiteau que mettra en scène Franco Dragone avec une équipe de création multidisciplinaire.

L'expansion à Las Vegas

Le spectacle sous chapiteau Nouvelle expérience, présenté à l'extérieur de l'hôtel The Mirage à Las Vegas, fait un tabac. Le Cirque revient l'année suivante avec son premier spectacle permanent, Mystère, grâce au soutien du milliardaire Steve Wynn. C'est le début de la conquête de la ville des péchés où le Cirque présente aujourd'hui huit spectacles permanents, parmi lesquels , LOVE, O et Michael Jackson One. Un marché lucratif dominé par le Cirque.

La fondation One Drop

Mise sur pied à l'automne 2007, la fondation One Drop se donne pour mission d'assurer un meilleur accès à l'eau potable aux populations les plus démunies. De nombreux projets sont financés grâce à des événements-bénéfice. Guy Laliberté investit lui-même plusieurs millions dans le projet. Il ira jusqu'à verser 1 % des recettes de ses spectacles à la fondation.

Guy Laliberté vend 20 % du Cirque

En 2008, Guy Laliberté cède 20 % de ses actions à Dubai World en espérant que cet important promoteur immobilier lui ouvre des marchés un peu partout dans le monde, notamment en Chine. Mais la crise économique a raison de son nouveau partenaire. À partir de 2010, le Cirque se voit obligé de se délester progressivement d'environ 1000 employés dans le monde.

La virée dans l'espace

Guy Laliberté se rend à la Station spatiale internationale à bord de la fusée russe Soyouz. Le fondateur du Cirque est moins présent. Il passera plus de six mois en Russie pour se préparer à ce voyage dans l'espace estimé à 35 millions. De là-haut, il organise une «Mission sociale et poétique» pour sa fondation One Drop. Des concerts sont présentés simultanément dans une quinzaine de villes du monde.

La vente du Cirque

Après avoir multiplié les projets dans le but de diversifier son offre de services de divertissement, Laliberté annonce l'acquisition du Cirque par la firme d'investissement privée TPG Capital qui obtient une participation majoritaire de 60 %. La société chinoise Fosun Capital Group obtient 20 %, tandis que la Caisse de dépôt et placement du Québec et Guy Laliberté se retrouvent chacun avec 10 % des actions restantes.