Une nouvelle troupe australienne arrive à Montréal. L'ensemble Gravity and Other Myths propose un spectacle intime... et risqué!

Après la troupe Circa, qui nous a émerveillés plus d'une fois avec sa façon de pratiquer des acrobaties à deux doigts de notre visage, voici, taillés dans le même moule, les sept acrobates de Gravity and Other Myths.

Sont fous, ces Australiens! Ils ont l'air de se rire des lois de la physique avec leur nom de troupe, mais c'est qu'ils s'appliquent très sérieusement à nous couper le souffle dans ce spectacle qui se déroule dans l'espace restreint de l'Agora de la danse.

«Le public peut voir notre sueur, nos tremblements, nos déséquilibres, nos hésitations. Nous ne cachons rien et montrons tout, le plus honnêtement du monde», explique l'un des membres de ce groupe de kamikazes à petite échelle, Triton Tunis-Mitchell.

Du sang, de la sueur et des larmes, pourrait-on dire. Pas de costumes ni de décors. Que des artistes circassiens «plus vrais que vrais».

Interactions

Et comme si ce n'était pas assez, ils aiment rire et faire rire. Un numéro implique les spectateurs qui tenteront de provoquer le déséquilibre des acrobates en leur lançant des balles.

«Il n'y a pas encore eu d'accident, rigole M. Tunis-Mitchell. Je peux juste vous dire que les spectateurs des premières rangées en ont pour leur argent.»

A Simple Space est leur deuxième spectacle et le premier à circuler autant à l'international (Zimbabwe, États-Unis, Angleterre, Allemagne). Mais, alors que beaucoup de spectacles cherchent à cacher l'effort, la troupe Gravity and Other Myths propose exactement le contraire.

«Nous sommes une troupe contemporaine. Nous cherchons à briser quelques barrières en allant aussi loin que possible sans se faire mal. Mais tout spectacle de cirque comporte des risques», explique l'acrobate australien Triton Tunis-Mitchell.

Il souligne que ses collègues et lui aiment montrer comment les arts du cirque peuvent être exigeants, que ce travail demande de la force, bien sûr, mais aussi de la précision et de la confiance les uns envers les autres.

«Nous nous permettons d'échouer, de rire ensemble de nos échecs, dit-il. Il n'y a pas d'ego dans ce groupe. Nous sommes comme une famille.»

Famille

Et quelle famille! Ils sont sept acrobates et un musicien sur scène provenant d'horizons différents comme c'est souvent le cas dans le monde du cirque. Cinq Australiens, un Anglais et une femme tous aussi fous les uns que les autres.

Une famille élargie, en fait, parce que les acrobates australiens se sont rendu compte que le public réagit souvent de façon très émotive à leurs spectacles, totalement en phase avec les efforts des circassiens.

«Leurs réactions sont fortes, viscérales parfois. Ils retiennent leur souffle, regardent ailleurs quand c'est plus risqué. On les sent vraiment branchés sur nous et notre travail. Il n'y a pas de personnage dans le spectacle. Tout ce qu'il y a, c'est nous, tels que nous sommes, réellement en action, et eux.»

À l'Agora de la danse, du 9 au 12 juillet.