Daisy Blu, Dekka Dance et compagnie débarquent en ville. Les artistes, fidèles à la tradition du célèbre Crazy Horse de Paris, se produiront au TNM à compter du 9 juillet.

Elles s'appellent Daizy Blu, Dekka Dance, Gloria Di Parma, Lila Magnetic, Loas Vahina, Lou Lou de Paris, Mine Velours, Shiny Shadow, Taïna De Bermudes et Yafa Yemalla. Ce sont les dix danseuses habillées de lumière de Forever Crazy, le spectacle de tournée du célèbre cabaret parisien Crazy Horse, mis en scène par Dick Walsh, qui sera à l'affiche du TNM à partir du 9 juillet prochain.

Dans les coulisses du TNM mardi soir, Dick Walsh s'affaire à donner les dernières directives aux dix «Crazy Girls» juste avant de les présenter officiellement à la presse montréalaise. Le tout sous le regard bienveillant de Iota Theoreme, la manager de tournée, elle-même ancienne danseuse dans le célèbre établissement parisien qui soufflera cette année ses 60 bougies.

«Présenter les filles ici en Amérique du Nord et surtout dans ma ville, c'est plus excitant et émouvant que n'importe où ailleurs sur la planète! Je tiens beaucoup au statut de femme libre et c'est un spectacle qui leur rend, avant tout, hommage. C'est un spectacle pour les femmes adorées par les hommes», lance fièrement Dick Walsh, le directeur artistique de Forever Crazy.

«Je suis avec les filles pendant toute la tournée, je suis leur show manager. Je m'occupe des répétitions et je fais en sorte que le spectacle soit aussi parfait que possible, tel qu'il a été créé par Dick Walsh. Je leur donne des conseils et je fais en sorte qu'elles soient toujours des «Crazy Girls». Je suis aussi un peu leur maman, car on est toutes loin de nos familles et dès qu'elles ont un petit bobo émotionnel ou physique elles viennent me voir. J'ai moi-même été danseuse pendant 4 ans à Singapour, Lisbonne et Las Vegas. La tournée est quelque chose de particulier, car il faut pouvoir s'adapter à toutes les scènes et les publics en véhiculant l'image du Crazy Horse», explique Iota Theoreme.

Fidèle à la tradition de la maison parisienne, Forever Crazy aura son invité spécial: le magicien français Xavier Mortimer qui présentera un extrait de son spectacle, L'ombre orchestre. Une touche de magie, mais sans danseuse.

«Je travaille surtout avec des effets spéciaux. Je multiplie mon ombre, je joue avec de la lumière qui se matérialise, avec des mains qui se baladent, mais aussi avec des bulles», explique le jeune homme découvert à Incroyable Talent en France en 2011. Il participera également à un des galas de Juste pour rire cet été.

Rigueur et discipline

Les 10 «Crazy Girls» répondent toutes à des critères bien précis définis par Alain Bernardin, le fondateur de la mythique maison parisienne de l'avenue George V. Les danseuses ont toutes une formation classique et doivent mesurer entre 1,66 m et 1,72 m. «Elles doivent aussi avoir un petit truc en plus, comme un regard qui pétille et beaucoup de charisme. On cherche des danseuses presque actrices puisqu'il y a beaucoup de solos dans ce spectacle. Il faut être très expressive avec son corps, mais aussi avec son visage. Elles sont adeptes de yoga et de Pilates et suivent un régime sportif de haut niveau», précise la directrice de tournée.

Chaque danseuse se voit également attribuer un pseudonyme à son arrivée au Crazy Horse.

«Le nom se choisit en fonction d'une particularité physique, de son caractère ou de ses origines. J'avais fait des études avant d'entrer au Crazy Horse, alors la show manager de l'époque voulait quelque chose qui fasse un peu intellectuel. Elle avait donc choisi Theorem, et Iota étant une lettre grecque qui allait très bien avec», précise la jeune femme.