C'est dans une petite section du Stade olympique de Montréal qu'avait lieu hier l'intronisation de Claude Legault au Temple de la renommée de la Ligue nationale d'improvisation (LNI). Environ 1200 personnes se sont rendues dans le Grand bol tout en écho pour assister à cette soirée-hommage bonifiée d'un match entre les Rouges et les Bleus.

Le chandail numéro 7 de l'équipe des Oranges, qu'il a porté durant ses trois dernières saisons, lui a été remis au cours de la soirée, après la première période du match. «Je pense que j'ai le coeur plus gros que la cage en ce moment, a-t-il dit. C'est sûr que c'est juste un jeu, mais je me suis laissé avoir. C'est un beau cadeau. L'impro est venue chercher quelque chose en moi qui n'était pas là, a-t-il ajouté. Ç'a été comme une flamme qui s'est allumée.»

Le comédien de 19-2 a raconté toute l'émotion qu'il a ressentie lorsqu'il a gagné sa première coupe Charade, en 1995. «J'étais tellement content, a-t-il dit. Le ti-cul de Montréal-Nord, qui rêvait de jouer au hockey, tenait dans ses mains la coupe Charade! Je voudrais remercier Robert Gravel et Yvon Leduc qui ont inventé ce jeu. Un jeu qui m'a permis de devenir comédien. Je suis un peu votre fils. Je serai toujours fier de dire que je suis un enfant de l'impro.»



Faits d'armes

La soirée animée par Stéphane Crête avait toutes les allures d'un bien-cuit. Anecdotes et vidéos de ses amis Benoît Chartier, Réal Bossé et Claude Laroche ont ponctué la soirée qui visait à marquer les faits d'armes du comédien durant ses sept saisons dans la LNI. Stéphane Crête a évoqué une partie jouée en Suisse dans un colloque sur les mines antipersonnel. Claude jouait le rôle d'un Suisse. Il avait dit: «Nous, les Suisses, on ne fait pas la guerre... on la finance!»

Les thèmes du match, arbitré par l'inénarrable Yvan Ponton, tournaient autour de Claude Legault. Il a lui-même proposé deux des titres, dont «Vendredi 13 mars à Laval». Les meilleurs moments de la première période de jeu nous ont été offerts par Laurent Paquin et Sophie Caron dans une impro intitulée «Sucre à la crème à la manière d'un film du terroir».

Claude Legault est le 50e joueur a être admis dans ce club sélect, dans lequel on retrouve, entre autres, Martin Drainville, Carl Béchard, Denis Bouchard, Normand Brathwaite, Janine Sutto, Pierrette Robitaille et Robert Lepage, pour ne nommer que ceux-là. Plusieurs d'entre eux étaient d'ailleurs présents hier.

La comédienne Guylaine Tremblay, intronisée l'an dernier, a connu Claude Legault dès ses débuts dans l'équipe des Noirs, dirigée par Louis Saia. «Claude était un joueur qui n'avait peur d'aucune situation, il était capable de beaucoup d'abandon. Il savait puncher et construire une histoire en même temps.» Les Rouges l'ont emporté 9 à 8.