L'opéra Le rossignol et autre fables a été longuement ovationné lors de sa présentation en première québécoise, mardi, dans le cadre du premier Festival d'opéra de Québec. Le spectacle n'a absolument rien de technologique, mais il porte indéniablement la marque de Robert Lepage.

«Porté en beauté par la légèreté et la fluidité de la voix de la soprano Julia Novikova, le mythe du Rossignol se déploie d'une scène à l'autre dans l'univers fluide imaginé par le metteur en scène. Mme Novikova, qui faisait ses débuts dans le rôle-titre, a certainement joué un rôle important dans la qualité de l'envoûtement ressenti dans la salle», a écrit Richard Boisvert, du Soleil.

«Avec les ombres chinoises qui sont très présentes en première partie, Lepage récupère une forme d'expression rudimentaire ancestrale qu'il façonne avec une délicatesse et un humour qui rejoignent instantanément le coeur du public, ajoute-t-il. C'est si réussi qu'on jurerait que Stravinsky a écrit sa musique sur les ombres chinoises créées par Lepage et non l'inverse.»

L'opéra sera de nouveau joué demain et samedi au Grand Théâtre de Québec et sera en tournée en Europe à compter de janvier 2012.