Elle arrive sur scène et nous parle du présent, du passé et de notre mémoire. A partir de là, on ne voit effectivement plus passer ce temps, ce Freakin' Time qui nous coule entre les doigts.

Car DeAnne Smith a cette faculté de vous embarquer dans son univers flyé le temps de le dire ou de se mettre à chantonner au ukulélé et de raconter ses états d'âme angoissée le jour où elle a commandé un verre d'eau dans un bouiboui du fin fond de l'Australie. Prétexte évidemment pour faire rire...d'elle. DeAnne Smith n'a pas de complexe, ni aucune gêne et parle de sa vie sans filtre.

Lesbienne de 32 ans, elle a l'air d'en avoir 18 sauf quand elle ouvre la bouche, bien sûr, pour évoquer sa vie de femme qui aime les femmes. Et qui n'est pas sûre de vouloir adopter des enfants pour jouer avec eux. «Je suis un chat», dit l'enfant. «Tu es un menteur», lui répond-elle! Effectivement...

D'autant, ajoute-t-elle, que c'est cher d'adopter un enfant. Et la voilà qui évoque les vedettes qui adoptent des enfants africains. «C'est vrai que les bébés noirs ça va avec n'importe quoi comme vêtement!»

Elle parle ensuite de Facebook et des filles qui parlent trop. Ah, si on pouvait leur couper le sifflet avec de la musique comme aux Oscars, dit-elle.

Partie intéressante du show quand elle improvise en permettant aux spectateurs de lui poser des questions. Une spectatrice lui demande de nous parler de sa blonde. Et le délire est parti...

Elle finira par chanter de nouveau avec son instrument en faisant rire le public, débitant toutes sortes de bêtises le plus souvent très drôles. Deux d'entres elles étaient tout de même un peu déplacées. Les «féminazy», des féministes nazies qui crient «Heil Klitor» et les Québécois qui «like racism». De trop. Mais on comprend qu'il ne faut pas tout prendre au sérieux avec ce sacré phénomène de DeAnne Smith.

About Freakin' Time, DeAnne Smith, Salle Underworld, 27, 28 et 30 juillet, 20h30