Le premier ministre Jean Charest a refusé de commenter directement la polémique qui a précédé l'annulation de la participation du chanteur Bertrand Cantat à une pièce du metteur en scène Wajdi Mouawad.

Lors d'une entrevue à TV5 Monde, qui sera diffusée la semaine prochaine, M. Charest a affirmé qu'il s'était senti «interpellé» par le drame de la famille de l'actrice Marie Trintignant.

En 2004, M. Cantat a été condamné à huit ans de prison pour l'homicide involontaire de Mme Trintignant.

À la suite de la polémique concernant la prestation du chanteur prévue dans Le Cycle des femmes de Sophocle, le Théâtre du nouveau monde a annoncé la semaine dernière qu'il ne participera pas à la production au pays.

M. Mouawad doit accorder ce vendredi une entrevue à Radio-Canada à ce sujet.

M. Charest a affirmé jeudi à TV5 que M. Mouawad est un grand artiste et que le gouvernement n'a pas à intervenir dans une démarche artistique.

Du même souffle, le premier ministre a déclaré qu'il était placé devant le drame de la famille Trintignant.

«On a été interpellé sur l'affaire de Wajdi Mouawad, qui est un grand, grand artiste québécois d'origine libanaise», a-t-il dit.

«C'est pas à nous à déterminer la démarche artistique. Et en même temps, on est placé devant le drame de la famille Trintignant, auquel nous sommes très sensibles.»