La Vie, l'une des productions de la compagnie de cirque Les 7 doigts de la main, sera présentée à nouveau à la TOHU pour six représentations à compter de mardi prochain, avant de s'envoler pour l'Europe.

Ce spectacle pour adultes de type «cabaret-théâtre», déjà joué à New-York et en Nouvelle-Zélande, a en plus été présenté tout récemment au prestigieux «Festival Tchekhov» de Moscou, où il a été bien accueilli. «Le public russe est friand de cirque, de cirque traditionnel, a indiqué Samuel Tétreault, l'un des cofondateurs du collectif. On nous a vus arriver comme un ovni, mais le public a grandement apprécié.»

Il faut dire qu'un des membres de la troupe québécoise, Sébastien Soldeliva - qui joue le «dangereux» maître de cérémonie dans le spectacle -, a livré 75 pour cent de son texte en langue russe.

«Ca a été apprécié par le public qui a pu embarquer facilement dans le spectacle», a dit Tétreault.

Dans ce spectacle hors de l'ordinaire, les artistes ouvrent les portes d'un purgatoire imaginaire.

Question d'éviter une descente aux enfers, les hommes et femmes sautent, volent, jonglent et chantent.

Après la reprise pour lancer la nouvelle saisons de la TOHU à Montréal, le spectacle se transportera au Danemark, puis en Allemagne, cet automne, avant, fort probablement, d'atterrir à Paris où il pourrait faire un tabac.

«On discute avec des producteurs français, a confié Tétreault. Avec ce spectacle, il faut toujours s'ajuster aux réalités culturelles et linguistiques. Or, vu que Sébastien est d'origine parisienne, on est bien placé pour la France», a-t-il reconnu.

Parallèlement à ce déplacement hors continent, la troupe, qui fonctionne à plein régime, peaufine son prochain spectacle Psy, qui semble s'inscrire dans la même lignée que La Vie.

«Ce sera dans la continuité de la démarche artistique des 7 doigts», a confié Tétreault. Mais «Les 7 doigts» confieront à 11 autres artistes le soin de bouger sur scène.

«Ce sera surtout des finissants de l'Ecole nationale du cirque et deux Français dans la distribution, a-t-il précisé. Ce sera comme toujours un cirque contemporain, avec beaucoup de théâtralité, moins de textes, bref un spectacle intime. Il y aura toujours une belle fenêtre ouverte sur l'activité humaine, les souvenirs et les fantasmes, avec une bonne dose d'humour et de lumière. Ce sera inspirant pour tous.»

En marge de ces activités, «Les 7 doigts de la main», qui ont aussi fait de brèves incursions dans le Vieux-Port de Montréal cet été, travaillent sur un projet de résidence permanente.

Toujours sans domicile fixe, le groupe cherche un endroit pour abriter ses bureaux et l'espace nécessaire à la création artistique commune.

Les membres du collectif examinent divers scénarios et l'un de ceux-là les expédie dans un ancien aréna de l'arrondissement Verdun. Une école de cirque occupe déjà la moitié de l'espace, l'autre servant à des répétitions, entre autres pour «Les 7 doigts».

Il est question de transformer l'endroit en lieu de diffusion des arts du cirque surtout, et la troupe pourrait prendre possession d'une partie de l'espace restant.