Alain Zouvi s'esclaffe, lorsque je l'invite à résumer l'intrigue de la pièce Oscar qui, tout l'été, pren la scène du Théâtre du Vieux-Terrebonne. "Ce tourbillon de deux heures et demie est impossible à expliquer!" lance le comédien, qui, à l'invitation de son ami Benoît Brière, fait une première incursion dans la mise en scène.

Cela faisait un bail, que Brière et Zouvi rêvaient de monter cette comédie de Claude Magnier. Le projet mijotait dans l'esprit de Zouvi, depuis le jour où il a vu Oscar avec Louis de Funès (porté à l'écran en 1967.) Et quand il a fait la connaissance de Brière, lors de la production du Misanthrope au Théâtre du Nouveau Monde, en 1991, il a su que Monsieur B. ferait un parfait Monsieur Barnier (personnage immortalisé par de Funès.)

Cette première mise en scène en carrière arrive à point nommé dans la vie d'Alain Zouvi, qui a vécu une année mouvementée, sur le plan personnel (décès de sa mère Amulette Garneau, cancer de sa femme...) "Jouer me comble encore. Mais ce projet de mise en scène tombait bien dans ma vie: j'avais envie de rire, d'avoir du fun et d'en donner aux gens!" confie le comédien.

Puisqu'il le faut, tentons tout de même de résumer l'intrigue d'Oscar. Un riche industriel (Brière) reçoit un jour la visite d'un de ses employés (Gabriel Sabourin), qui lui quémande une augmentation de salaire. Ce dernier en profite alors pour confier à son patron qu'il est amoureux de sa fille. Autour de leurs tractations, gravitent aussi un massothérapeute, une fille enceinte et une suite de mauvaises nouvelles qui s'accumulent...

"On boude souvent le comique, comme si le génie y avait moins sa place. Mais la performance de Benoît (Brière) est hallucinante!"

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Oscar, jusqu'au 5 septembre au Théâtre du Vieux-Terrebonne. À lire: notre critique en page 14.