Hier soir, à 19h, spectacle de la jeune chanteuse française Rose. Un mot pour résumer son spectacle? Wow! Loin de la jeune femme timide rencontrée en entrevue au début de l'année, on a vu sur scène une fille à la fois saine et sexy, incroyablement énergique, à l'aise, musicienne, dotée à la fois d'une voix sensuelle et d'un humour hors du commun.

Le genre à lancer à quelqu'un dans la salle «Ah, toi aussi, tu es une jeune larguée? Ne t'inquiète pas, fais un album!» En effet, la belle Rose a composé les chansons de l'album qui porte son nom à la suite d'une rupture amoureuse difficile... et en a vendu 350 000 exemplaires en France.

Mais rien de cela ne laissait prévoir la jeune bête de scène que j'ai vue hier, accompagnée par quatre solides musiciens-copains. La salle, complètement sous le charme, s'est levée spontanément dès la cinquième chanson, la chouette Sombre con, pour mieux chanter le refrain à la place de Rose.

Tiens, ils connaissent aussi les mots de J'ai (qu'elle a très joliment chantée, en s'accompagnant seule à la guitare) et de À l'envers, de Ciao Bella, et bien sûr de La liste, son grand succès ici. Rose a profité de l'occasion pour présenter une nouvelle chanson: «Ce sera la première chanson de mon second disque, et elle s'intitule Je guéris. La deuxième devrait s'appeler Non, je déconne!»

Humour, sex appeal, présence, chansons finement ouvrées, bref, un très bon spectacle, qui était par ailleurs le tout dernier de la tournée de Rose. Elle était manifestement heureuse de la terminer en compagnie d'un public aussi conquis et enthousiaste, qui pourra sans doute se vanter, dans quelques années: «Oh, vous savez, moi, j'ai assisté au premier spectacle de Rose au Québec...»