Quelle veine! Après un week-end franchement maussade, enfin la fête. Hier soir en plein centre-ville suintant et souriant, James Di Salvio et sa bande ont enfilé les grooves dansants à la manière d'un DJ, en évitant les ralentissements et en se montrant généreux envers la foule disposée à célébrer comme il se doit ce Grand Événement du FIJM.

En un sens, au terme de cette soirée, on peut dire que les festivaliers ont eu ce qu'ils attendaient depuis trop longtemps. Le retour de Bran Van sur scène? Heu, plutôt une vraie belle soirée d'été. Un jour férié, par-dessus le marché!

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Et la performance du groupe dans tout ça? Très agréable, mais pas mémorable. Diablement efficace lorsque l'orchestre se mettait sur le mode disco, mais finalement assez peu originale dans la forme, une sorte de soupe faite de rock, de hip-hop, de pop, de reggae puis, sur l'élan de la fin, de musique de club. Pour peu, on se serait d'ailleurs cru en 1998, ce qui n'est pas forcément une tare

Ainsi, on a assurément reconnu l'esprit original du collectif quelque part dans ce fouillis musical parsemé de références populaires - Forest enchaîné dans le riff disco de Chic, charpente d'un succès du Sugarhill Gang, Ball of Confusion des Temptations enfilé après des originales, même du Led Zep en fin de concert. Des Foufounes Électriques à la grande scène du FIJM, le côté débonnaire et purement instinctif de Di Salvio est demeuré intact.

Ainsi, après une introduction confondante (la douillette I Won't Lie), un peu de viande autour de l'os: Speed, tirée de Discosis, un refrain que les fans ont vite reconnu, suivies des Forest et Afrodiziak(de Glee) qui ont éveillé en nous de drôle de souvenirs.

Nostalgique, ce trip de Grand Événement? Sûrement un peu. De notre point de vue surélevé sur la foule, à vue d'oeil, pas mal de ces jeunes de la fin vingtaine/début trentaine qui ont trippé à fond sur Glee et qui pardonneront difficilement au groupe de ne pas avoir interprété Couch Surfer.

Suivant un long crescendo, le concert de 90 minutes s'est terminé sur une envolée plus musclée, résolument house, poussée par la voix affirmée de la soul sister Stéphane Moraille. D'ailleurs, ils étaient une bonne quinzaine de musiciens conviés au block party du FIJM, mais ce sont les femmes, toutes passionnantes, qui ont volé le show.

Les surprises promises? La «légende» Freddy James - un chanteur disco qui a eu un certain succès à la belle époque -, et quelques autres visages méconnus du grand public passés en coup de vent et sans trop de présentation. En fait, la seule vraie surprise du spectacle, c'était cette immense boule miroir suspendue à une grue au dessus de la scène. La mère de toutes les boules disco!

Dire que nous avons été emballés par le retour sur scène de la bande à James Di Salvio serait exagéré. Ce fut une belle soirée servie dans l'esprit prêt-à-danser de Rosé, mais de loin meilleure sur scène que sur disque, et ce, en dépit des pépins techniques qui ont fini par agacer. Cinq ou six fois durant le concert, le micro des chanteurs n'était pas allumé au début de leurs chansons

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