À quelques heures du spectacle de Paul McCartney à Québec, dimanche, la présence très attendue du chanteur britannique commençait à se faire sentir dans les rues de la capitale.

Au cours de la dernière semaine, les signes avant-coureurs de son arrivée - dont le moment exact n'a toujours pas été dévoilé - se sont multipliés.

Mardi, des touristes de Montréal logeant au Château Frontenac ont rapporté avoir croisé des membres de son équipe technique parmi la clientèle de l'hôtel.

À l'heure de l'apéro, jeudi, la chanson de McCartney Band on The Run, diffusée sur la terrasse d'un bar de la rue Saint-Jean, ne laissait planer aucun doute sur ce qui se prépare.

Certains des nombreux disquaires d'occasion de cette artère commerciale donnaient eux aussi le ton, vendredi, avec des vitrines thématiques, dont celle de CD Mélomane, particulièrement fournie en photos, vieux vinyles et figurines de l'ex-Beatle.

Le propriétaire, Benoît Huot, n'a pas remarqué de hausse particulière dans les ventes de disques du chanteur britannique, mais il observe un effet McCartney chez sa clientèle.

«Les gens sont fébriles, ils ont hâte», a-t-il dit, lors d'une entrevue.

Un peu plus bas, sur la rue Saint-Jean, Musique Chez Sonny affichait aussi quelques pochettes de vieux vinyles, mais ce sont plutôt les magazines des années 1960 consacrés au chanteur qui occupaient une place importante en vitrine.

Sortis directement de la collection privée du propriétaire, Sonny Maheu, ils ne sont pas à vendre. À moins de recevoir une bonne offre...

«On est en affaires. Si quelqu'un veut vraiment les avoir», a-t-il dit, en parlant de ces exemplaires qu'il a commencé à collectionner à l'âge de 15 ans.

Lui aussi note une certaine fébrilité, qui se traduit par un volume de ventes plus important en soirée, un indice de l'arrivée des touristes.

«Les gens ont commencé à arriver pour le spectacle», a-t-il dit.

Sur les Plaines d'Abraham, - le «Ground Zero» de la capitale québécoise ces jours-ci -, où 200 000 personnes sont attendues dimanche, les techniciens s'affairaient vendredi au montage de la scène où «Sir Paul» se produira.

Le directeur général du 400e, Daniel Gélinas, arpentait le terrain où se massera la foule.

«Je faisais le tour du terrain pour vérifier les positionnements d'écran et pour m'assurer qu'on avait enlevé toutes les tentes qu'on devait enlever pour laisser le plus d'espace, a-t-il dit lors d'une entrevue impromptue avec quelques journalistes. C'est ça qui nous préoccupe le plus: nous assurer qu'il y aura le plus de place pour le monde.»

Selon M. Gélinas, ce spectacle gratuit, qui sera présenté en plein air, est le plus important événement musical qu'a connu la capitale québécoise.

«À Québec, dans mes souvenirs, je ne pense pas qu'il y ait eu jamais quelque chose d'aussi gros», a-t-il dit.

M. Gélinas a affirmé qu'il ne savait pas encore quand Paul McCartney arrivera à Québec avec ses musiciens.

«On ne le sait pas encore. C'est un grand mystère», a-t-il laissé tomber, d'un air entendu.

Dimanche, le groupe rock montréalais The Stills ouvrira le spectacle à 19h30 sur les Plaines. Il sera suivi de Pascale Picard, une jeune chanteuse de la ville de Québec.

Paul McCartney fera son entrée à 21h15 pour deux heures de concert.