Il y a un buzz justifié à l'endroit de Daniel Melingo, cet Argentin au tournant de la cinquantaine, dont la trajectoire séduit à coup sûr : études de clarinette, de composition et de musicologie, collaboration à Milton Nascimento au cours d'un long séjour brésilien, rock engagé en Argentine et en Espagne, ponctions dans le punk, le rock indie, le funk, le flamenco ou le reggae, puis retour aux sources du tango, devenu son véhicule principal.

L'élégante âpreté du chant, l'ambivalence contagieuse du ton, les libertés prises par les musiciens (contrebasse, guitare, bandonéon, violon, clarinette, etc.), le caractère imprévisible de la dégaine, la facture retro nuevo des ornements orchestraux, la connexon franche avec tous les tangos, voilà autant de facteurs qui mènent à croire que Melingo a trouvé sa voie.

Ce soir, 20h, cinquième salle de la Place des Arts

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Melingo


Maldito Tango

Manhana/ Naïve