Nos journalistes spécialisés en télé et en cinéma vous proposent quelques suggestions tirées du catalogue de Netflix.

Blonde

En s’inspirant d’une biographie fictive qu’a publiée Joyce Carol Oates il y a une vingtaine d’années, Andrew Dominik s’immisce dans les sphères privées de la vie de Marilyn Monroe, par définition non documentées. Le cinéaste dispose ainsi de l’espace requis pour inventer sa vision des choses, n’étant pas tenu d’être fidèle à la réalité. Ana de Armas s’est jetée corps et âme dans le personnage, avec l’abandon de celle qui, comme l’icône en son temps, aspire aux plus grandes partitions.

Marc-André Lussier

The Crown, saison 5

Une coche au-dessous de la quatrième saison qui a été phénoménale, la cinquième livraison de The Crown, qui couvre la période tumultueuse des Windsor comprise entre l’été 1991 et le début de 1997, s’avère plus salace, sensationnaliste et moins harmonieuse que les précédentes. Par contre, une saison plus faible de The Crown demeure un divertissement de qualité royale, devant lequel il faut quasiment faire la révérence. C’est de la télé de prestige confectionnée avec un souci du détail aiguisé, si on exclut quelques libertés factuelles prises par le scénariste Peter Morgan.

Hugo Dumas

The Wonder

Il faut s’armer de patience pour savoir apprécier The Wonder. S’imprégner de toutes les versions de la réalité qui y sont suggérées. L’approche de Lelio demande une écoute attentive. Telle Lib Wright au chevet de la jeune miraculée, il faut se contenter d’observer attentivement. Parce que la richesse du film réside dans son sous-texte. Fidèle à ses plus récentes performances (Midsommar, Don’t Worry Darling), Florence Pugh subjugue dans le rôle principal, résolument féministe.

Audrey-Anne Blais

Falling for Christmas

Janeen Damian, qui a écrit les scénarios de plusieurs comédies sentimentales de Noël, en est à sa première expérience comme réalisatrice. Elle connaît tous les codes et les exploite à fond. Il faut bien sûr abandonner tout sens critique. Mais pour les amateurs du genre, ce film est comme un dessert décadent. Il est trop riche, mais il fait du bien et réchauffe le cœur.

Danielle Bonneau

All Quiet on the Western Front

De facture classique, À l’Ouest, rien de nouveau n’a d’évidence pas la volonté de renouveler le genre du drame de guerre, mais il est d’une redoutable efficacité. On saluera également l’approche d’un cinéaste ayant su évoquer l’horreur de façon réaliste, sans toutefois tomber dans la complaisance. Edward Berger a aussi su construire l’histoire de façon à offrir au spectateur quelques moments de répit. Soulignons par ailleurs la présence d’excellents jeunes acteurs, dont le relatif anonymat sur le plan international contribue à rendre le récit encore plus authentique à nos yeux.

Marc-André Lussier

FIFA Uncovered

Sous la gouverne de Joseph S. Blatter, la FIFA est devenue un monstre de corruption qui, après plus de 30 ans en poste, dont 17 à la présidence, l’a finalement mené à sa perte. C’est ce qui ressort du documentaire FIFA Uncovered. La série de quatre épisodes ne nous apprend par ailleurs rien de nouveau. C’est plutôt la succession de faits rappelés et exposés, qui se sont produits sur plusieurs décennies, qui donne froid dans le dos.

Jean-François Téotonio

Uncoupled

Uncoupled est une comédie en huit épisodes qui met en vedette Neil Patrick Harris, un chic agent immobilier de New York qui se retrouve célibataire du jour au lendemain, car son partenaire le quitte après 17 ans de vie commune. Uncoupled,c’est un peu le Sex and the City version gaie. On est dans les beaux quartiers de New York, et il est question d’amour et d’amitié.

Olivia Lévy