Que faut-il dévorer des yeux sur Netflix? Nos journalistes spécialisés en télé et en cinéma vous proposent quelques idées tirées du catalogue bien garni de la plateforme.

Our Great National Parks

La série Our Great National Parks ne réinvente pas le genre : dans la foulée des documentaires à la National Geographic, elle pose un regard attentif sur la faune, usant visiblement de toutes les technologies disponibles pour observer de près les animaux, mais aussi offrir des vues à vol d’oiseau à couper le souffle des territoires où ils vivent. Il s'agit d'une série informative, mais aussi très clairement un geste politique pour l’ancien président Barack Obama, qui souligne à chaque épisode l’importance des espaces naturels dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Alexandre Vigneault

White Hot : The Rise & Fall of Abercrombie & Fitch

La réalisatrice Alison Klayman expose les pratiques discriminatoires et racistes d’embauche (on recherchait essentiellement de jeunes hommes blancs musclés) de l’entreprise américaine, qui bombardait sa clientèle de publicités hypersexualisées. En regardant le long métrage de 90 minutes, on réalise (avec soulagement) qu’un tel phénomène ne pourrait se reproduire aujourd’hui, à une époque où on parle beaucoup d’inclusivité.

Marc-André Lemieux

Old Enough !

Dans Old Enough !, une téléréalité japonaise diffusée depuis quelques semaines sur Netflix, des enfants de 4, 3, voire 2 ans partent seuls faire des courses pour la première fois. Si la série a le pouvoir de faire faire trois tours au sang des parents occidentaux, elle entraîne aussi une réflexion sur l’indépendance que nous donnons (ou pas) à nos enfants.

Valérie Simard

The Adam Project

Sur un ton bon enfant, et gardant toujours à l’esprit une volonté d’aventures, The Adam Project parvient à toucher une corde plus sensible. D’évidence, personne ne criera au chef-d’œuvre, mais à titre de divertissement, The Adam Project remplit bien l’objectif qu’il s’est fixé, soit de plaire à toute la famille.

Marc-André Lussier

Bridgerton

Non seulement le deuxième chapitre de Bridgerton sur Netflix survit au départ subit du duc Simon (Regé-Jean Page), mais il s’avère encore plus captivant et astucieux que le premier. Si, si, messire. Piano-forte, promenade et petit point ! Avec sa distribution diversifiée et son regard moderne sur les codes empoussiérés de l’aristocratie du début du XIXe siècle, Bridgerton est l’enfant illégitime de Downton Abbey et Gossip Girl. C’est du bonbon télévisuel. Gâtez-vous.

Hugo Dumas

BigBug

Comme tout film de Jean-Pierre Jeunet, BigBug regorge d’idées foisonnantes. On s’en est aussi donné à cœur joie au rayon de la direction artistique. Sur le plan visuel, BigBug impressionne. Racontée parfois sur un ton qui n’appelle aucune subtilité, l’histoire convainc peut-être un peu moins, mais elle a le mérite de faire écho aux petits et grands travers qui font de l’être humain ce qu’il est. Demain comme aujourd’hui.

Marc-André Lussier

Is It Cake ?

Flairant la bonne affaire, Netflix a décidé de transformer le phénomène internet en compétition. Et c’est un succès. Certes, on n’avait pas besoin d’une saison de 9 épisodes de 40 minutes, parce que, après 2, on était rassasié. Mais parce qu’on est gourmand et qu’on n’a pas encore fait d’indigestion, peut-être qu’on s’en prendra un autre morceau…

Marc-André Lemieux

Stay Close

Stay Close ne se classe pas dans la filière des grandes séries marquantes du petit écran. C’est vite consommé, vite oublié. Mais parfois, ce type de minisérie comble une fringale télévisuelle de week-end glacial et remplit sa mission avec brio. Comme un gros sac de croustilles. Et comme un gros sac de Cape Cod à saveur de sel et vinaigre, c’est impossible d’entamer Stay Close sans en voir le fond.

Hugo Dumas

jeen-yuhs : la trilogie de Kanye West

Même si Kanye a exigé d’approuver la version finale du projet, nous nous réjouissons du fait que l’œuvre se concentre uniquement sur sa carrière et non sur sa vie sentimentale et familiale, déjà très médiatisée. Ce documentaire, au superbe montage, permet de mieux comprendre les origines d’un artiste au génie indéniable, incapable de ne pas rappeler qu’il est le premier à se trouver génial.

Pascal Leblanc