Être ou ne pas être un A? Telle est la question de l'heure dans le merveilleux monde du showbiz québécois.

Vendredi après-midi, Guylaine Tremblay a ajouté son grain de sel à la polémique sur l'ABC du star-système, lancée il y a deux semaines par le chanteur Pierre Lapointe à l'émission Tout le monde en parle. La comédienne a publié ce message assez cinglant sur sa page Facebook: «Je me contre-crisse d'être un A! J'ai déjà été un D qui jouait devant 14 personnes dont 9 de ma famille... et je tripais quand même! Je suis juste contente de faire un métier qui me passionne depuis 32 ans.»

Depuis la sortie de Pierre Lapointe, il ne se passe pas un jour sans que l'on souligne l'omniprésence de certaines vedettes québécoises au petit écran.

«Ça me fait rire quand on me dit: "On te voit partout." Connaissez-vous ça, [devoir] faire la promotion d'un show que tu aimes et que tu veux faire voir au plus grand nombre de gens possibles?», demande la comédienne qui joue actuellement dans une pièce de Michel Tremblay chez Duceppe.

«J'aurais fait le bulletin paroissial s'il [avait fallu] pour parler d'Encore une fois, si vous permettez

«Ma récompense? Après chaque représentation je rencontre des gens du public qui ont pris la peine de venir dans les loges pour me dire: c'est la première pièce de théâtre que je vois de ma vie, et j'ai capoté!!! Je ne sais pas pourquoi je me suis privé de ça avant...»

Et l'actrice d'Unité 9 conclut sa missive par ces mots doux: «Paix et amour FB».

«Divertissement futile» 

Rappelons que le débat autour des cotes de l'alphabet du vedettariat a été amorcé au début du mois d'avril avec la publication du texte de Roméo Bouchard «Ras le bol des émissions de vedettes!», paru dans Le Devoir. Ce dernier accusait les médias de «sombrer dans le divertissement futile et le vedettariat». 

Ensuite, d'autres voix, comme celle de Nathalie Petrowski dans La Presse+, ont plutôt soutenu les A. «À travers une palette de vedettes qui sont devenues des repères identitaires, le star-système a consolidé la culture québécoise à travers le temps», a écrit la chroniqueuse.