Les avocats de Bill Cosby ont demandé à une cour d'appel, mercredi, de resceller un témoignage vieux de 10 ans fait par l'acteur au sujet de ses relations avec les femmes. Un panel de juges a cependant semblé conclure que la requête ne servait à rien puisque la déposition a déjà fait les manchettes à travers le monde.

Les trois juges appelés à statuer ont ainsi suggéré que les dommages à la réputation de Bill Cosby avaient déjà été faits.

Les avocats de l'acteur et humoriste de 78 ans espèrent qu'un jugement favorable leur permettra d'empêcher l'utilisation des documents dans une poursuite au criminel contre leur client en Pennsylvanie et les nombreuses poursuites déposées par différentes femmes à travers le pays, qui l'accusent d'agression sexuelle ou de diffamation.

Les juges ont cependant soulevé des doutes sur cette stratégie, notant que les autres tribunaux peuvent prendre des décisions différentes au sujet du témoignage.

Bill Cosby a témoigné en 2005 dans le cadre d'une poursuite déposée contre lui par Andrea Constand, une employée de l'Université Temple qui a affirmé avoir été droguée et agressée par l'acteur, chez lui. La poursuite a été réglée hors cour pour un montant non divulgué et le témoignage a été placé sous scellé.

Dans la déposition de près de 1000 pages, Bill Cosby avait admis avoir eu plusieurs relations extraconjugales et indiqué qu'il s'était procuré de la métaqualone dans le but de l'administrer à des femmes qu'il voulait séduire.

Les documents avaient été rendus publics l'an dernier à la demande de l'Associated Press. Le juge Eduardo Robreno avait déterminé que le public avait le droit de connaître le témoignage de Bill Cosby en raison de son rôle de «moralisateur public» autoproclamé et parce qu'il avait nié des accusations voulant qu'il ait drogué et agressé des femmes.

Dans des documents déposés en cour, les avocats de Bill Cosby affirment que l'humoriste avait eu l'assurance que son témoignage demeurerait confidentiel.