La poursuite en diffamation de Janice Dickinson contre Bill Cosby peut aller de l'avant, a tranché une juge, mardi.

La juge Debre Katz Weintraub de la Cour supérieure de Los Angeles a déclaré qu'un jury pourra décider de la crédibilité des allégations de la plaignante, qui affirme avoir été violée par le comédien, et pourra déterminer si une déclaration de l'ex-avocat de Bill Cosby était diffamatoire.

La juge a précisé que cette décision ne représentait aucunement une appréciation de la crédibilité de l'une ou l'autre des deux parties en cause.

Janice Dickinson a déposé une poursuite contre Bill Cosby en mai dernier après qu'il eut nié l'avoir droguée puis violée à Lake Tahoe en 1982.

La plaignante dit avoir voulu raconter l'épisode dans ses mémoires publiés en 2002 sous le titre No Lifeguard on Duty: The Accidental Life of the World's First Supermodel, mais sa maison d'édition l'en a découragée.

Les avocats représentant Bill Cosby ont tenté de faire avorter la poursuite, arguant que les allégations de la plaignante avaient changé au fil des ans.

Celle-ci soutient que les réfutations de l'ex-avocat de Bill Cosby, Marty Singer, l'ont propulsée encore une fois dans son rôle de victime.

La juge Weintraub a également tranché que les lettres envoyées par Me Singer aux journalistes les menaçant de poursuite s'ils publiaient la version de Janice Dickinson sont des documents qui ne peuvent être utilisés en cour.

«Je veux que Bill Cosby soit jugé en cour, a déclaré Janice Dickinson après le jugement. Je veux qu'il s'exprime sous serment.»

Des dizaines de femmes disent avoir été victimes d'agressions sexuelles commises par Bill Cosby, aujourd'hui âgé de 78 ans. Dans la plupart des cas, les délais de prescription sont échus.

Le comédien a été accusé d'agression sexuelle sur une ancienne employée de l'Université Temple en 2004. Il a été libéré après avoir versé une caution de 1 million $.