Avec la fin de sa tournée L'alchimie des monstres, qui l'a menée en France, en Belgique et en Suisse, Klô Pelgag tourne la page d'un début de carrière pour le moins impressionnant. Depuis la sortie de son premier album en 2013, elle a reçu une pluie d'honneurs : Découverte des radios francophones publiques en 2013, Félix de la révélation de l'année à l'ADISQ et Grand Prix de l'Académie Charles Cros en 2014, Prix Barbara en 2015...

Elle a bouclé la boucle avec un spectacle au Club Soda le 12 décembre, pendant lequel elle a fait raser sa longue chevelure pour relever le Défi têtes rasées de Leucan, petite séance décoiffante intégrée à la mise en scène du concert.

« J'ai donné 220 spectacles en deux ans et c'était une façon de terminer en beauté, dit-elle. Pour Québec et Montréal, on avait conçu une nouvelle mise en scène et, au Club Soda, ma coupe de cheveux arrivait au milieu du show. Dans tous mes spectacles précédents, je portais un costume de squelette et ma toque sur la tête était devenue emblématique. J'ai eu envie de casser cette image et de marquer une transition entre mon premier album et le prochain. Une personne déguisée en moi, avec le même costume et une tête géante de moi faite par l'artiste Ian Langohr, est venue me raser. »

L'artiste entrera en phase de création dans le but de lancer un nouvel album l'automne prochain. « J'aimerais qu'il y ait une évolution marquée, car ça me déçoit quand un artiste sort deux albums trop semblables. »

Elle a écrit son premier album pour se faire du bien et trouver les mots justes pour exprimer des émotions. « J'écris la musique et les paroles en même temps, et j'ai besoin d'être seule. Pendant cette période, je ne prévois pas donner de spectacles. Ça fait un peu peur de ne plus avoir d'horaire après deux années aussi intenses. Le défi sera de garder un équilibre là-dedans. »

_________

Exposition : Dana Schutz au Musée d'art contemporain

« À première vue, ses oeuvres semblent naïves à cause des couleurs, mais, quand on prend le temps d'observer, on découvre que ce n'est pas si léger qu'on le croit. J'ai aussi apprécié le fait qu'il y ait des textes écrits par elle décrivant dans quel contexte elle avait créé chaque oeuvre. »

Consultez le site du MAC : macm.org

_________

Musique: Alaclair Ensemble

« J'aime vraiment ce qu'ils font et l'esprit dans lequel ils travaillent, qui est vraiment libre. Ils ne s'attendent pas à un succès commercial ; ils donnent beaucoup, et c'est une belle école de pensée. J'ai assisté à leur spectacle aux Francos et j'ai beaucoup apprécié. »

Consultez le site d'Alaclair Ensemble : alaclair.com

_________

Documentaire : What Happened, Miss Simone ?

« J'admire Nina Simone depuis toujours et ce documentaire, qui nous fait découvrir sa vie, est extrêmement intéressant. Elle a eu une vie incroyable, c'est juste fou, tout ce qui lui est arrivé. »

_________

Album : Aube, de Mehdi Cayenne Club

« C'est un artiste franco-ontarien peu connu, dont c'est le troisième album. Je trouve qu'on n'entend pas assez parler de lui. J'aime beaucoup les contrastes dans la vie, et sa musique en est remplie, passant de moments qui rappellent le rock progressif à la chanson pure. C'est bien fignolé et riche musicalement. »

_________

Poésie : Denis Vanier

« C'est un poète québécois qui m'inspire beaucoup en ce moment. Il était une sorte de mauvais garçon de la poésie, un protégé de Claude Gauvreau. Il a produit une oeuvre abondante, mais ses recueils ne sont plus réédités et difficiles à trouver. Il faut les dénicher dans les bouquineries. La sexualité est un thème important de ses poèmes. »

Photo Olivier Jean, La Presse

Dana Schutz, au Musée d'art contemporain

PHOTO ARCHIVES AFP

Nina Simone en 1969