Une des personnalités de la télévision les plus aimées du Québec, Soeur Angèle, sera opérée mercredi pour un cancer colorectal.

Née Ginetta Rizzardo, la religieuse âgée de 73 ans a reçu son diagnostic jeudi dernier, à la suite d'un examen de santé qu'elle croyait tout à fait banal.

C'est lors d'un souper des Fêtes qu'elle a pris la décision de subir un bilan de santé, avouant qu'elle n'avait pas eu de suivi médical depuis quelques années. Les choses ont par la suite déboulé, et au terme de quelques examens, le diagnostic est tombé le 5 janvier.

Soeur Angèle demeure malgré tout optimiste et confiante. Le plus difficile, selon elle, a été d'annoncer la nouvelle aux membres de sa famille et de sa communauté. Pour ce qui est du public, elle s'est dit touchée et même renversée par le courant de sympathie de la part de ceux qui ont suivi sa présence télévisée derrière les casseroles.

Depuis l'annonce de son diagnostic, soeur Angèle dit avoir plus que jamais le goût de profiter de la vie et peut-être aussi de profiter de cette difficile expérience pour mieux comprendre cette maladie sournoise qui ne laisse que de petits symptômes, dont on ne se méfie pas.

C'est un peu pour cette raison qu'elle a accepté d'en parler publiquement, et sans pudeur, parce que chaque famille est touchée de près ou de loin par le cancer.

«Soeur Angèle appartient au public, appartient au Québec, aux gens, elle appartient à personne d'autre. Alors je vous dis, continuez de vous aimer, parce qu'on ne sait jamais quand la chose arrive et quand on va partir», a confié la religieuse de la congrégation de Notre-Dame-du-Conseil.

En quittant l'hôpital, le jour où les médecins lui ont révélé son état de santé, soeur Angèle se rappelle avoir eu le sentiment de voir la vie différemment.

«Je ne veux pas que personne se sente mal et qu'on continue parce que la vie est quelque chose de grand, et on ne doit pas en perdre un seul morceau», a-t-elle lancé.

Elle dit être sortie à l'extérieur et avoir regardé longtemps la neige et les lumières allumées avec comme seul sentiment de profiter de leur beauté.

«J'ai profité au maximum de tout ce que je trouvais beau et je me suis dit, parfois, on passe à côté, et lorsqu'il nous arrive des petits coups, comme ça, on ouvre les yeux très grands, pour ne pas rien perdre», a confié soeur Angèle.

Pour la suite, la religieuse affirme s'abandonner totalement et faire confiance à la vie. Elle refuse de réduire le rythme ou de sombrer dans le doute.

«Être positif, c'est la moitié de la guérison», a-t-elle assuré, convaincue.