Le gouvernement québécois serait sur le point de conclure une entente de résidence avec le Conseil des arts de New York.

L'accord permettrait annuellement à trois artistes québécois de se produire pendant une période de trois mois au sein de la plus grande ville américaine. De la même façon, le public québécois pourrait découvrir trois artistes new-yorkais par année.

En entrevue téléphonique, depuis New York, samedi, la ministre québécoise de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, a précisé que les récentes compressions budgétaires dont a été victime le Conseil des arts de New York ne devraient pas compromettre la signature de cet accord.

Les sommes requises seraient déjà réservées du côté du gouvernement du Québec. De son côté, la directrice de l'organisation new-yorkaise a bon espoir d'obtenir le budget nécessaire sous peu, selon la ministre St-Pierre.

«Ce ne sont pas de gros montants d'argent, mais ils peuvent faire toute la différence dans la carrière d'un artiste», a indiqué Mme St-Pierre.

La mission américaine de la ministre québécoise s'est amorcée jeudi en Pennsylvanie où elle a assisté à un concert de l'Orchestre de Philadelphie dirigé par le Québécois Yannick Nézet-Séguin.

«C'est un chouchou là-bas... il est vraiment admiré à Philadelphie. À la fin du Requiem de Mozart, il a eu droit à une ovation», a précisé Mme St-Pierre, qui a affirmé qu'elle était encore plus fière d'être ministre québécoise de la Culture à ce moment précis.

Depuis vendredi matin, Christine St-Pierre est présente au congrès de l'Association of Performing Arts Presenters (APAP), à New York.

Il s'agit de sa deuxième visite, en trois ans, à ce qu'elle qualifie de «grand marché des arts de la scène», ou l'équivalent américain de ce qu'organise le Réseau indépendant des diffuseurs d'événements artistiques unis (Rideau) au Québec.

Quelque 1300 extraits de spectacles y sont présentés.

Plusieurs artistes québécois, notamment de musique traditionnelle  et du milieu de la danse, profitent de cette vitrine pour offrir leur talent aux diffuseurs américains présents.

Afin que les artistes québécois se produisent davantage, notamment à New York, Mme St-Pierre soutient que la langue ne doit pas être une barrière. Elle ajoute qu'il y a un intérêt pour la francophonie, particulièrement sur la Côte Est américaine. Elle invite donc les artistes qui chantent dans la langue de Molière à ne pas hésiter à participer à cet événement, qui regroupe environ 4000 représentants du milieu du spectacle, dont de nombreux agents d'artistes et diffuseurs.

La ministre québécoise de la Culture a participé à plusieurs activités, dont une, samedi soir, au cours de laquelle elle a prononcé un discours sur l'importance du rayonnement des artistes québécois sur la scène internationale.

Selon la ministre St-Pierre, la présence québécoise à cet événement annuel a permis de développer des liens d'affaires importants au cours des soixante dernières années.