Faute d'argent pour renflouer ses coffres à la suite des récentes compressions d'Ottawa en culture, l'Institut national de l'image et du son (INIS) se tourne maintenant vers la vente de chocolat.

Privé de 900 000 $ par an à la suite des coupes effectuées par le gouvernement conservateur, l'INIS a décidé d'organiser une toute nouvelle campagne de financement après que Guy A. Lepage eut lancé cette idée à Tout le monde en parle. En ondes, il avait en fait demandé à Jeannette Bertrand, professeure à l'INIS, si l'institution ne serait pas forcée de vendre du chocolat pour compenser la part du budget qui sera désormais amputée en raison des compressions. Au lendemain de la diffusion de l'émission, le directeur général de l'INIS, Michel Desjardins, a décidé de prendre l'animateur au mot et de lancer «L'opération chocolat».

 

À partir du 1er avril 2009, le Programme national de formation dans le secteur du film et de la vidéo sera aboli. Du coup, l'INIS se verra privé de 25 % de son budget.

«C'est un clin d'oeil par l'absurde», mentionne le porte-parole de l'Institut, Jean Hamel. Par ce geste, l'INIS veut souligner que son problème de financement lié aux coupes n'est toujours pas réglé.

Ainsi, à partir d'aujourd'hui, l'INIS mettra en vente 150 paquets d'une valeur de 100 $ chacun composés de deux boîtes de chocolat Geneviève Grandbois. L'objectif de cette opération: amasser 10 000 $ qui iront directement dans le bas de laine de l'institution. Chaque ensemble sera accompagné d'une carte signée par une personnalité qui a marqué l'histoire de l'INIS tels que: Janette Bertrand (auteure et enseignante), Érik Canuel (réalisateur de Bon cop, Bad cop, Cadavres et membre du conseil d'administration de l'INIS) et Fernand Dansereau (réalisateur La brunante, producteur, scénariste, membre fondateur et formateur à l'INIS).

Par ailleurs, ceux qui s'attendent à voir Janette Bertrand cogner à leur porte risquent d'être déçus. Le chocolat sera mis en vente sur le site internet de l'INIS (www.inis.qc.ca/chocolat).